En juillet dernier, 71 pôles de compétitivité avaient été labellisés depuis la création du dispositif en 2005. L'apec pose la question de savoir à quoi ils servent et si ils ont une
influence sur l'emploi cadre ?
Les pôles de compétitivités s'inscrivent dans le cadre du développement d’une nouvelle politique industrielle française, la Diact (Délégation interministérielle à l’aménagement et à la
compétitivité des territoires). Associant entreprises, centres de recherches et organismes de formation, ils ont pour vocation de développer des stratégies communes autour de projets innovants
ciblés par marchés.
Parmi les 71 pôles créés, on retrouve donc des initiatives à vocation mondiale (Images et Réseaux, Innovations thérapeutiques, Pôle mer Bretagne, etc.), ou d’envergure nationale comme par exemple
Cosmetic Valley basé à Chartres, Plastipolis à Oyonnax, Innoviandes à Clermont-Ferrand, etc.
Quel impact sur les effectifs cadres ?
La majorité des pôles créés sont concentrés dans trois régions : Rhône-Alpes, Ile-de-France et PACA.
Leur influence sur les emplois cadres associés semble très variable d’une région à l’autre : dans certains cas, la majorité des effectifs de l’emploi cadre de la région est concernée par les
pôles de compétitivité, alors que dans d’autres régions, les pôles ne concernent qu’une proportion limitée de l’emploi cadre. La tendance de 2006 est donc confirmée l'emploi n'est pas la priorité
des pôles de compétitivité.
Plus de 20% des pôles implantés en Rhônes-Alpes
La région Rhône-Alpes est celle qui abrite le plus de pôles de compétitivité, soit 15 pôles dont 3 à vocation mondiale.
Plus de 4 cadres sur 10 y travaillent dans des activités liées aux pôles. En 2006, les cadres y étaient au nombre de 290.000, et les projections portent ce chiffre à près de 400.000 à l’horizon
2015.
Même s’il est aujourd’hui difficile de prédire leur impact sur l’avenir, les estimations oscillent entre la création de 74.000 emplois cadre via les pôles entre 2010 et 2015 (ou 15.000 dans le
pire des cas). Les acteurs ajoutent que les emplois créés concerneront des qualifications élevées et des métiers transversaux. Une question demeure : Quid des questions d'aménagement du
teritoire et plus particulièrement du logement et des infrastructures ?.