De très nombreuses études ont déjà associé le travail au travail de nuit et plus globalement le décalage de notre horloge biologique à un certain nombre de maladies chroniques, comme les troubles métaboliques, l'obésité et certains cancers. Cette méta-analyse de pas moins 28 études déjà publiées sur le sujet, ne laisse plus aucune place au doute. Ses données, présentées dans les Obesity Reviews précisent cette association redoutable : un risque accru de 29% de devenir obèse ou en surpoids.
Cet examen de la littérature publiée sur le sujet jusqu'en mars 2017 a sélectionné 28 études d'observation et de cohorte examinant les relations entre les modèles de travail par quarts et l'obésité. Des méta-analyses de sous-groupes ont également été menées pour valider la conception de l'analyse et identifier des types d'obésité spécifiques.
- Au total, toutes études confondues, le travail de nuit est associé à une augmentation de 23% du risque d'obésité / surpoids.
- Les études transversales font valoir un risque plus élevé avec une augmentation de 26% du risque d'obésité / surpoids vs les études de cohorte (+ 10%).
- Les travailleurs par quarts présentent notamment un risque accru de 35% d'obésité abdominale vs autres types d'obésité ;
- les travailleurs nocturnes permanents, un risque accru de 29% que les travailleurs par quarts tournants (OR : 1,43 vs 1,14).
Cette méta-analyse confirme l'impact du travail de nuit (et par quart) dans le développement du surpoids et de l'obésité, en particulier de l'obésité abdominale. Ainsi, et en particulier pour un travail de nuit permanent prolongé, la modification des horaires de travail est recommandée pour éviter une exposition trop prolongée au travail de nuit.
Les chercheurs rappellent que près de 700 millions de personnes dans le monde sont engagées dans un modèle de travail par quarts ou de nuit.Équipe de rédaction Santélog