Élections du président des Républicains, un vrai faux suspens

Publié le 15 octobre 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Ils avaient jusqu’à mercredi 11 octobre pour présenter leurs parrainages d’au moins 2347 adhérents et 13 parlementaires auprès de la Haute Autorité présidée par la juriste Anne Levade. Les candidats à la présidence LR seront donc au nombre de quatre sur la ligne de départ: Laurent Wauquiez, Florence Portelli, Daniel Fasquelle et Maël de Calan. Les 234.908 adhérents à jour de cotisations pourront ainsi désigner leur candidat favoris les 10 et 17 décembre 2017.

Néanmoins selon un bon nombre d’électeurs du parti rencontré à la fête de la Violette le 30 septembre 2017, l’élection serait jouée d’avance: " je pense que Laurent Wauqiuez a au moins 90% de chances d’être élu par les militants. Pourquoi? Car il jouit d’une côte de popularité et d’une présence médiatique bien plus forte que ses rivaux" confie Jean-François, encarté depuis 30 ans à droite. Pourtant, le candidat, également président de la région Rhône-Alpe Auvergne, ne cesse de diviser son camp autour de l’identité politique futur à donner au parti Les Républicains: "je soutiens pour le moment M. Wauquiez, qui, ont le sait déjà, va l’emporter haut la main. Mais attention à ne pas franchir la ligne rouge dans ses idées très droitières" admet Francine, une autre militante présente ce jour là.

Face à l’absence des ténors politiques de droite comme Valérie Pécresse, Xavier Bertrant ou encore François Barroin, la course à la direction du parti de la rue de Vaugirard semble depuis le début, toute tracée pour Laurent Wauquiez. Les quelques candidats peu connu du grand public qui se tiendront à ses côtés offriront même l’opportunité à Laurent Wauquiez, de ne pas renvoyer une image de leader autoproclamé sans adversaires directs. Bien que ce gage de démocratie interne ait tout de même été écorné durant la pré-campagne par plusieurs "petits candidats". Ils avaient alors dénoncé "l'absence d'équité" dans l'accès au fichier des adhérents, dans le but de percevoir le nombre de parrainages nécessaires pour être candidat.

Mais il faut dire que ce n’est pas la seule chose que l’on reproche à monsieur Wauquiez en interne. Sa ligne marquée volontairement très à droite inquiète, au delà des militants, de nombreux responsables du parti. Face à des accusations de laxisme envers certaines thèses d’extrême droite, ainsi qu’un rapprochement trop visible avec le directeur de Sens Commun (qui a d’ailleurs conseillé une alliance avec Marion Maréchal Le Pen), Laurent Wauquiez a tenu à réagir au micro de RTL: "Si je suis élu, notre ligne sera très claire: il n'y a aucune alliance avec des élus du Front national et tous ceux qui ne partagent pas cette ligne ne feront pas partie de mon équipe". Une manière d’essayer de contenir une famille au dessein politique multiple, encore affaiblit par une présidentielle catastrophique. Laurent Wauquiez reste aujourd’hui le candidat ultra-favori dans son camp, mais pour combien de temps?