Vendredi et samedi à 20 heures
Présentation : Pourquoi lire les livres en entier ? Que doit-on crier entre les morceaux pendant un concert ? Est-ce que c’est grave d’avoir un survêtement qui sent le tabac ? A-t-on vraiment besoin de mettre des DJ partout ? Attend-on une réponse quand on demande à son chienchien « Qui c’est le pépère ? » Est-ce qu’un bébé ça doit manger tous les jours ?Le djihad pourrait-il s’organiser uniquement avec des jeux d’eau ?A bientôt 40 ans, Thomas VDB ne lésine plus quand il s’agit de poser les questions essentielles…
Mon avis : Franchement, le spectacle de Thomas VDB est inracontable. Ça a l’air de partir dans tous les sens, il passe sans vergogne du coq à l’âne, et pourtant tout se tient. Il y a certes quelques thèmes principaux qui émergent comme la musique (le rock et le classique), Internet, la culture, la paternité… mais ils les traite d’une telle façon qu’aucun ne constitue un véritable sketch. Il effleure un sujet, passe à un autre, revient sur le premier, s’embarque dans une digression… En fait, il nous raconte sa vie, mais vue par le petit bout de la lorgnette. Jamais de plan large. Chez lui, tout est dans le détail, dans l’anecdote, dans le ressenti. Il adore mettre la loupe sur des futilités, des petites situations qui lui posent problème, qui l’agacent. Il est très sensible à des broutilles, à des petits riens qui l’interpellent et qu’il cherche à comprendre. Il de déclare d’ailleurs à plusieurs reprises : « J’ai besoin de savoir ».
VDB a la désinvolture véhémente. Il s’indigne pour des insignifiances. Avec son timbre de voix si particulier, ce phrasé qui n’appartient qu’à lui, ce débit haché et cette gestuelle impétueuse, il nous prend à témoins de ces petits faits qui lui encombrent le quotidien. N’attendez pas de lui de grandes envolées sur la politique ou la société, lui tout ce qui l’intéresse, c’est l’accessoire. Il n’y a chez lui aucune agressivité, aucune méchanceté, aucun cynisme. Il se complaît dans une forme de marginalité. Chez lui, le diable est dans le détail, dans le comportement et dans les allégations de ses potes. Il s’ingénie à tenter d’analyser le pourquoi de petites phrases banales du genre « J’ai préféré le bouquin » à propos de l’adaptation cinématographique qui en a été faite sans être pour autant capable de l’expliquer. C’est là tout son génie.