Le vin bio connaît aujourd’hui un essor important mais il faut savoir que jusqu’à la fin du 19ème siècle, tous les vins étaient bios. En effet, les produits chimiques ne sont apparus qu’en début de moitié de siècle, puis se sont démocratisés dans les années 1960. Ces pratiques sont donc aujourd’hui courantes et généralisées, et elles ont apporté beaucoup à la viticulture. La tendance actuelle semble pourtant s’inverser.
Alors pourquoi en est-on arrivé là ?
La cause majeure de cette prise de distance vis-à-vis de la nature est purement économique. Les coûts de production devant être constamment baissés, les agriculteurs et viticulteurs ont profité de l’aubaine que représentaient les désherbants : une diminution considérable de leur temps de travail dans les vignes (on peut supposer que ce temps a été divisé par 4). Fini le labour intensif ! Et, surtout, finis les problèmes de maladies capables de ruiner toute une récolte.
Mais une autre raison majeure de cette accélération des pratiques chimiques dans les vignes a été l’action des chambres d’agricultures poussées par les lobbys de l’industrie, voulant écouler leurs produits en grande quantité. Monsanto, pour ne pas les citer, continue d’ailleurs de jouer un rôle important dans ce sens.
L’abus de produits chimiques a alors fait réfléchir. La France, dont le vignoble 17% de la surface viticole mondiale, représente quand même 50% de la consommation de produits chimiques destinés au traitement de la vigne. De quoi effrayer et mener à des études comme celle sur la présence de pesticides dans le vin, qui a fait couler beaucoup d’encre au printemps.
Mais, en 2002, le concept d’agriculture (more…)