Bonjour Sabine. D’où viens-tu en Allemagne ? Sabine Kambia : Je suis née à Nuremberg en Franconie dans le Nord de la Bavière mais j’ai grandi à 20 minutes de là, dans le petit village de Wendelstein.
Comment es-tu arrivée en France ? Sabine Kambia : J’ai appris le francais pendant 5 ans à l’école puis j’ai fait un échange scolaire à Laval mais la complexité de la langue me rebutait un peu. Au cours de mes études, je suis partie une année en Erasmus à Strasbourg. Là, je n’avais plus d’excuse. C’était dur mais il fallait que je m’y mette. Heureusement, j’ai rencontré par la même occasion celui qui est aujourd’hui mon mari, un français. L’apprentissage de la langue a tout de suite pris une autre dimension… Après mes études, je n’ai pas réfléchi longtemps. Il travaillait à Paris, j’y ai trouvé un poste et je me suis installée avec lui.
Ce qui t’a surpris en arrivant en France ? Sabine Kambia : Les digicodes, les menus entrée-plat-dessert, payer chez le médecin avant de se faire rembourser, payer ses impôts l’année suivante, râler pour un rien. Et bien sûr, le côté melting pot de Paris (rappelons que je viens d’un petit village en Bavière J)
Pourquoi es-tu restée en France ? Sabine Kambia : Parce que j’aime ce pays où il y a tout : montagne, mer, océan, verdure, villes. Et puis, on y mange bien.Nous avons vécu 5 ans à Londres, une super expérience que je n’aurais voulu manquer pour rien au monde mais j’étais contente de « rentrer » en France. Mon mari est français et mes deux enfants, nés en Angleterre, vont à l’école à Paris. Des petits franco-allemands plutôt français qu’allemands d’ailleurs…
Quels sont tes premiers souvenirs en cuisine ? Sabine Kambia : Il y en a tant… Les déjeuners après l’école chez ma grand-mère maternelle qui était cuisinière, les biscuits de Noël de mon grand-père paternel qui était boulanger-pâtissier, les soupes de myrtilles au lait et les Vanillekipferl de Maman, les cakes marbrés et aux noisettes de ma grand-mère, les buffets de gâteaux lors des fêtes familiales…
Quelle est la place de la cuisine dans ta vie? Sabine Kambia : Fan de cuisine depuis que j’ai eu mes enfants, blogueuse food et adepte du bien-manger, j’ai décidé en 2010 de me réinventer professionnellement. Souhaitant m’orienter dans le domaine médical avec l’envie d’aider les autres, j’ai cherché une formation à distance alliant Food et médecine et j’aientrepris un BTS Diététique. Mon objectif : rendre les recettes plus légères, les adapter pour leur donner un côté sain et se régaler avec des recettes gourmandes et équilibrées.
Quelles sont tes sources d’inspiration en cuisine ? Sabine Kambia : J’ai beaucoup de livres de cuisine que je prends trop rarement le temps de feuilleter. Je suis abonnée à des magazines de cuisine. Je suis également des instagrammers et des blogueurs. Tout commence avec l’envie d’un ingrédient en particulier. Je trouve sur Internet ou dans mes livres plusieurs recettes qui pourraient faire l’affaire puis je fais du « freestyle cooking ». Ce que j’aime en fait, c’est prendre une recette… et puis ne pas la suivre du tout !
Quel es ton plat fétiche ? Sabine Kambia : Lorsque je retourne chez mes parents en Allemagne, je fais une cure de bretzel, « Schäufala und Kloss », Bratklösse, saucisses de Nuremberg et choucroute. A Paris, je varie en fonction de mes envies… il y a peu, c’était le Bo Bun. En réalité, je n’ai pas un plat fétiche car j’adore tester de nouveaux plats et de nouveaux aliments. J’aime la nouveauté.
Une bonne adresse à Paris ? Sabine Kambia : Une seule ? c’est compliqué, il y en a tellement ! Côté Asie avenue de Breteuil pour leur Bo Bun, La Truffière au Panthéon pour leur soufflé à la truffe blanche, Garance pour son raffinement. Ma cantine actuellement, c’est le bistrot de Maëlle et Augustin.
Quelle est ta german touch ? Sabine Kambia : A vélo, je m’arrête aux feux rouges. Je continue à boire de l’Apfelschorle, j’ai des mélanges pour préparer du pain allemand dans mon placard de cuisine et du Klossteig au congélateur.
Quel est ton mot préféré en allemand ? Sabine Kambia : « daheim » ou comme disent les bavarois « dahoam »… chez soi
Plutôt voiture ou vélo ? Sabine Kambia : A Paris, je me déplace à vélo (vive le Velib !)… et à pied.
Plutôt bière ou vin ? Sabine Kambia : Depuis que je m’entraine pour les courses et le marathon, je ne bois plus beaucoup d’alcool. En été, je prends parfois une bière ou un Radler bien frais. De temps en temps, je bois un verre de vin rouge, bien corsé et charpenté.
Quel est ton rythme en semaine ? Sabine Kambia : Je fais du sport 3 à 5 fois par semaine, toujours dans la matinée. Le soir, je n’arrive pas à me motiver. Entrepreneur-mum, je jongle entre mes activités professionnelles et les ados. Je travaille depuis la maison, c’est parfois difficile de se concentrer mais au moins, je ne perds pas de temps dans les transports. Quand j’ai une baisse de motivation, je me mets aux fourneaux et je crée une nouvelle recette avant de reprendre le travail.
Quel est ton rythme le week end ? Sabine Kambia : Du sport toujours et encore. J’ai souvent des levers matinaux pour accompagner mes fils aux matchs de rugby et aux compétitions d’athlétisme où il m’arrive d’intervenir comme juge. Sinon, je traine un peu, je lis et je prépare des gâteaux.
Es-tu connectée ? Sabine Kambia : Jamais sans mon Smartphone… et totalement geek. Wordpress est mon terrain de jeu et j’adore bidouiller le code d’un site web. J’ai un site internet Food & Facts en français et en allemand avec blog intégré ainsi que des comptes sur les réseaux sociaux Instagram, Twitter et Facebook.
Un secret non avoué…mais avouable ? Sabine Kambia : Mon péché mignon… les chips au vinaigre et du bon chocolat noir (c’est mon côté diététicienne-nutritionniste décomplexée…)
Quels sont tes projets, ton actualité ? Sabine Kambia : Je lance une série d’ateliers sur la nutrition destinés aux particuliers. En parallèle, je continue à faire du conseil en nutrition pour les professionnels de l’alimentation : création de menus, communication nutritionnelle, formation,…
Et pour conclure ? Sabine Kambia : Européenne avant tout, mon cœur reste allemand mais je pourrais vivre partout – tant qu’il y a à manger…
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