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S’il est difficile de prédire un choc, la visibilité qu’offrent les banques centrales quant à leurs stratégies monétaires est élevée. Le scénario d’un resserrement budgétaire et monétaire excessif est à écarter, car outre sa durée, le cycle d’expansion actuel se distingue par des niveaux de croissance, d’inflation et des taux d’intérêt moins élevés que lors des cycles passés. « La faible inflation des salaires, dans un monde ou la croissance de la productivité a chuté, permet à la Fed et la BCE de piloter le resserrement monétaire de façon très prudente, sur un rythme graduel ». Aborder certains segments obligataires via des dérivés et CDS Dans ces conditions, les taux obligataires devraient rester relativement bas. La question des niveaux de valorisation est toutefois cruciale, après le rallye obligataire et boursier des dernières années. « Les spreads de crédit demeurent attrayants. Nous constatons que les spreads de crédit BBB sont aujourd’hui plus larges de respectivement 60 et 100 points de base, par rapport aux niveaux les plus bas atteints pendant les deux cycles d’expansion longue des années 1960 et 1990 ». L’équipe de l’UBP maintient ses convictions sur les segments obligataires « Investment-Grade » américain, « High Yield » global investi via des indices de CDS, et enfin, sur la dette « Additional Tier 1 » des banques européennes de taille systémique. Ces dernières continuent d’améliorer leur rentabilité tandis que leurs charges exceptionnelles diminuent. « Nous restons positifs sur ces différents segments qui performent bien depuis plusieurs trimestres. Ces titres procurent du rendement grâce un carry et roll-down élevés, mais ne se sont pas ou peu renchéris. Ils conservent tout leur attrait ». En effet, les valorisations du crédit Investment-Grade US et des CDS sur le High Yield global sont quasiment identiques depuis 5 ans, avec des niveaux de rendement respectivement proches de 3 et 6,5% en dollars.