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Autres facteurs positifs : les banques centrales devraient continuer à poursuivre très progressivement la normalisation de leur politique monétaire, exceptée la banque d’Angleterre qui fait face à des pressions inflationnistes fortes. Elle sera donc contrainte de relever ses taux plus tôt qu’anticipé. La Banque Centrale Européenne devrait annoncer, en octobre, une réduction de ses achats d’actifs (vraisemblablement de 60Mds€ à 40Mds€ dans un premier temps), mais elle prendra les précautions d’usage afin de ne pas froisser les investisseurs. Dans ce contexte de hausse -mesurée- des taux, le secteur bancaire devrait continuer sa progression. Nous continuons de sous-pondérer les obligations souveraines des grandes économies dont les valorisations apparaissent très élevées et les rendements attendus faibles. Vigilance également du côté du crédit où les flux continuent d’alimenter la recherche de rendement et contribuent ainsi à l’écrasement des spreads de crédits. A titre d’exemple, le rendement moyen annuel d’une obligation privée investment grade en zone euro est aujourd’hui autour de 0.7% pour une maturité moyenne de six ans… Même constat du côté des obligations high yield (avec néanmoins un portage bien plus intéressant), autant dire qu’en terme de gestion obligataire, il convient pour les mois et années à venir d’être flexible dans son approche (couverture du risque de taux) d’une part, et très vigilant sur le choix des émetteurs (analyse fondamentale détaillée) de l’autre.
Quels sont les risques qui pourraient empêcher une poursuite de la hausse des actions d’ici la fin de l’année ? Les risques ne sont pas d’ordre économique mais politique et géopolitique. Les tensions actuelles en Espagne montrent que les nationalismes régionaux ont le vent en poupe, ces évènements pourraient amener de la volatilité en zone euro. La dégradation de la situation dans la péninsule coréenne pourrait avoir des conséquences néfastes pour la croissance mondiale. Pour l’instant le statu quo semble l’emporter avec de nouvelles sanctions économiques mais la poursuite du programme nucléaire coréen. A suivre.
A propos de l'auteur : Laurent Gaetani est directeur général de Degroof Petercam Gestion.