Depuis ses origines, et bien avant que les API deviennent à la mode (surtout par la force de la réglementation), Fidor inscrivait les principes de la banque ouverte (« open banking ») dans ses gènes. Avec plus de 40 partenaires actifs, sa place de marché FinanceBay, pourtant toujours en version beta, fait la preuve de la richesse de ce modèle.
Tandis qu'explose le nombre de nouveaux produits et services financiers, offerts par une multitude de fournisseurs plus ou moins connus, les consommateurs, même lorsqu'ils sont attirés par cette innovation florissante, peuvent aisément se sentir perdus. C'est donc pour eux que la néo-banque allemande a mis en place FinanceBay, une sorte d'AppStore dans lequel il trouveront un catalogue diversifié de solutions soigneusement sélectionnées et accessibles directement et simplement depuis leur plate-forme habituelle.
Les clients de Fidor Bank, en Allemagne, peuvent ainsi souscrire en toute confiance à une quarantaine d'offres de paiement P2P, de gestion de budget (PFM), de transferts internationaux, d'assurance, de trading en tout genre, de finance participative… qui complètent utilement le socle de services de leur banque. Afin d'être aussi exhaustive que possible, la place de marché n'est pas exclusivement réservée à des startups et, par exemple, Wüstenrot, Hiscox et Helvetia y côtoient Friendsurance, eToro et Weltsparen.
Pour les acteurs qui souhaitent proposer leurs produits au sein de FinanceBay et, de la sorte, les exposer à une audience « captive », la procédure à suivre est relativement fluide : après une analyse rapide de leur demande, ils se voient ouvrir les portes d'un « bac à sable » grâce auquel ils peuvent préparer l'intégration de leur service avec les API de Fidor. Une fois cette étape finalisée, il faut encore compter 4 semaines pour une dernière revue approfondie de qualité (« due diligence ») avant la mise en ligne.
À l'issue d'une phase expérimentale de quelques mois au sein de sa propre banque, Fidor s'apprête maintenant à industrialiser son nouveau concept. FinanceBay va donc être mis à la disposition des établissements qui ont choisi et déployé sa plate-forme technique (O2 Banking et Van Lanschot). Il va aussi être distribué (sous forme indépendante) auprès de toutes les institutions qui désirent étendre leur catalogue à des solutions tierces, rapidement et sans investissement lourd, en bénéficiant des partenariats déjà conclus (parmi lesquels elles peuvent en outre opérer leur sélection personnelle).
Naturellement, Fidor n'est pas la seule à explorer les opportunités de la « banque plate-forme » (Starling Bank et N26 viennent immédiatement à l'esprit). Mais la maturité de sa place de marché en fait le meilleur exemple pour comprendre en quoi il s'agit d'un modèle d'avenir pour le secteur financier : en effet, aucun autre acteur ne peut se vanter d'offrir une telle variété de produits, adaptés à tous les besoins et à toutes les préférences. Il ne lui manquerait qu'une intégration plus transparente (invisible ?) pour être parfaite !