Bon, ben, voilà, comment dire, je me suis laissé emporter. Traiter de l’homophobie de façon intelligente, mélant les points de vue, l’homo, l’hétéro, l’agresseur, l’agressé… C’est un voyage sur la planète, dans les pays où les homosexueles sont maltraités, malmenés et parfois plus. La mise en scène et la possession de l’espace sont très bien pensés. Nous, spectateurs, ne croisons pratiquement jamais le regard des comédiens et les deux scènes où ils nous regardent c’est pour intensifier ce qu’il s’y passe.
1) Quand Lukas est malmené par des jeunes, j’avais le souffle coupé. C’est une scène plus que forte, la tension est palpable et les comédiens impréssionnants.
2) Le discours des « Frères » d’Ouganda m’a glassé le dos. Une dame derrière moi riait de nervosité. »Nous prions au nom de Jésus, donnez-nous une Nation sans hommosexualité…Nous demandons l’incarcération à perpétuité pour tous les homosexuels d’Ouganda, la peine de mort pour ceux atteints du sida… »
Il y a les quelques moments de chant pour adoucir ce qu’il s’y passe. Moi qui suis musicien je n’ai pas été insensible à la bande son : c’est du velour. Bref je tire ma révérence à l’auteur, le metteur en scène, les comédiens pour ce travail finement mené. C’est agréable de s’apercevoir que des jeunes comédiens n’hesitent pas à jouer du théâtre dont le sujet n’est pas si facile. Ils n’ont pas choisi la facilité et on les remercie.