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En 2015 la COP21 de Paris avait pourtant permis de faire un premier pas, pour une prise de conscience globale des États, concernant le réchauffement climatique. Néanmoins les objectifs affichés et surtout les garanties d’y arriver ont été loin d’être à la hauteur des enjeux. Il semble donc vital de trouver un nouveau souffle pour construire une réelle transition écologique.
Mais cette transition devra avant tout être intérieure, et c’est là où tout se complique. Car pour faire face aux enjeux de ce siècle, que ce soit l’urgence écologique, les grandes migrations, la surpopulation, mais aussi la révolution numérique ou robotique et celle des sciences du vivant à venir, l’homme va devoir appréhender sa propre nature autrement. S’il ne le fait pas il sera sûrement condamné à continuer à se polluer et à terme mettre en danger l’humanité.
Pour maîtriser cette fuite en avant nous allons devoir apprendre à ne plus être dominés par nos peurs, quelles qu’elles soient, peur de l’autre, peur de perdre son confort personnel, peur de rater ses examens… De la même façon il nous faudra ne plus être dominés par nos désirs, désir de gagner plus d’argent, désir de réaliser toujours plus de projets, désir d’acheter le dernier produit à la mode… Tout cela afin de ne plus être constamment à se projeter dans le passé ou l’avenir, pour mieux appréhender le présent. L’objectif étant de prendre conscience de sa propre nature. Ce qui nous amènera à ralentir, non pour moins se développer, mais pour se développer différemment et prendre conscience de l’essentiel que sont, entre autres, les rapports humains et notre environnement.
Pour cela, à côté des connaissances intellectuelles ou manuelles cadrées et limitées, même si vaste, l’homme pourrait, différemment d’aujourd’hui, développer une connaissance émotionnelle plus large. Et c’est là où l’humanité pourrait être devant une révolution majeure, en apprenant à cultiver sa relation au monde et aux autres sans limites. Chacun en ferait sa propre expérience personnelle, pour peu que l’on ait les outils pour y arriver. L’exercice étant de prendre conscience que ce qui nous pollue intérieurement, et qui a des conséquences extérieures, ce sont les préjugés quels qu’ils soient, les idéologies, les croyances, les frontières, tout ce qui limite et exclut.
Concrètement, pour préparer la jeune génération à cette nouvelle transition les écoles d’ici et d’ailleurs pourraient dispenser des ateliers sur le sujet. On y ferait des séances de médiation pour cultiver le moment présent. Les professeurs organiseraient des moments d’échanges avec les enfants sur le thème de la compassion afin de leur apprendre à se mettre à la place des autres, et sur le thème de la conscience élargie pour révéler ce qui limite bien souvent notre perception. Ceci serait complété par des cours de science sur le fonctionnement du cerveau.
Cette transition écologique intérieure pourrait permettre à l’humanité de gagner naturellement en liberté, en sobriété et en maîtrise de son environnement. Mais il faut être réaliste l’espèce humaine est trop conditionnée par ses croyances et les frontières qu’elle s’est construite avec le temps, ça sera donc dur à remettre en cause.
Son habitude très ancrée, génération après génération, de regarder constamment en avant ou en arrière peut faire passer cette approche d’écologie intérieure comme une idée farfelue, paressant comme loin des principales préoccupations actuelles de l’homme, voir comme une démarche ésotérique. Et pourtant comme le répètent certains observateurs et experts, la maison monde commence à brûler. Il faudra bien finir par changer pour se préserver et ce changement devra sans nul doute venir de l’intérieur.
"L’avenir nous tourmente, le passé nous retient. C’est pour ces raisons que le présent nous échappe." Gustave Flaubert