Ces chercheurs de l'Université de Leeds présentent un nouveau dispositif, " Surfaceskins " muni de minuscules vannes qui délivrent un gel à base d'alcool à la surface. Une nouvelle arme dans la lutte contre les infections nosocomiales ou acquises dans les hôpitaux avec ce textile qui s'auto-désinfecte. Un progrès prometteur alors que de précédentes études ont montré qu'une nouvelle contamination est identifiée, par exemple, sur les blouses, dans 33% des quarts d'exercice médical ou infirmier à l'hôpital.
Les derniers tests montrent que ce nouveau matériau pourrait réduire de plus de 90% les niveaux de bactéries. De plus, il serait possible d'intégrer Surfaceskins à différents sites clés de contamination comme les portes de l'hôpital et des salles de soins à la place de la plaque en aluminium traditionnelle, afin de compléter dans la prévention des IAS, les mesures d'hygiène des mains. Les portes des hôpitaux sont en effet reconnues comme un vecteur clé de contamination croisée et un maillon faible en matière d'hygiène en raison du nombre de contacts de patients et de personnels hospitaliers.
Le dispositif auto-désinfectant a été développé par une société spin-off de l'Université de Leeds et constitue l'aboutissement de 7 années de recherche et développement. Les coussinets antibactériens de protection des surfaces fonctionnent en distribuant une petite quantité de gel alcoolisé lors du moindre contact, pour désinfecter la surface impactée. Le textile, composé de 3 types de non-tissés, est conçu pour être remplacé après 7 jours d'utilisation (ou 1.000 contacts) au maximum. Il ne s'agit pas de remplacer les règles de lavage des mains dans les hôpitaux, mais d'apporter une ligne de défense supplémentaire, précisent les chercheurs, et dans le cas d'une utilisation sur des surfaces en contribuant à garder les mains " propres ". Les experts s'attendent à ce que Surfaceskins sensibilise les personnels à l'hygiène des mains.
Cette étude d'efficacité menée durant 7 jours sur l'utilisation de Surfaceskins à la place des plaques de porte en alu confirme que ces revêtements de portes de nouvelle génération sont bien plus efficaces que les plaques de porte standard à réduire les niveaux de 3 bactéries responsables d'infections nosocomiales, S. aureus, E. coli et E. faecalis. Mark Wilcox, professeur de microbiologie médicale à l'Université, commente ce résultat :
" Surfaceskins offre une nouvelle façon de réduire le risque de propagation de bactéries et de virus dans les environnements hospitaliers et d'autres contextes où un contact fréquent avec les portes pourrait nuire à l'hygiène des mains ".
Équipe de rédaction Santélog