Les cafards – Jo Nesbø

Je vous avais déjà parlé de ma découverte de Jo Nesbø et des aventures de son inspecteur torturé Harry Hole (ici). Il était grand temps que je découvre ce qu’il était advenu de lui après la fin brutale du premier opus.

(Petite précision : il n’est pas indispensable d’avoir lu le premier tome pour débuter cette lecture. Malgré quelques petites références, les livres sont assez indépendants les uns des autres.)

Le livre : « Les cafards »

Crédit photo : Samsha Tavernier

L’auteur : Jo Nesbø est un auteur norvégien aux multiples casquettes puisqu’il fut également musicien, auteur-interprète et journaliste économique.
Il est, notamment, connu pour avoir joué au sein du célèbre groupe de pop norvégienne «Di Derre».

Le résumé : « Un somptueux couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne est retrouvé planté dans le dos d’un ambassadeur scandinave. L’homme est mort dans une chambre de passe à Bangkok. Près de lui, une valise au contenu sulfureux de quoi nuire, de quoi faire très mal… A peine revenu d’Australie, Harry Hole repart pour l’Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l’inspecteur venu d’Oslo va se heurter de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation. Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L’affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Un mystère pour celui qui s’y arrête. Hole ira jusqu’au bout, au plus profond du coeur d’un homme, jusqu’à l’invraisemblable… »

Mon avis : Dans ce second volet, on retrouve Harry Hole au fond du trou. Il a replongé dans ses vieux travers et est hanté par ses démons. Il est l’archétype de l’anti-héros : un flic trentenaire au caractère bourru et désabusé, mais terriblement attachant (il faut dire que sa vie n’est pas des plus faciles).

Cette fois, Harry n’est pas envoyé en Australie mais au coeur d’un Bangkok étouffant et sans cesse en mouvement, car l’ambassadeur norvégien a été assassiné et les autorités norvégiennes veulent à tout prix étouffer l’affaire. Dès le début ça sent le crime crapuleux.

J’ai dévoré la première partie du livre. On y retrouve bien la patte de Jo Nesbø : un thriller un peu cru qui ne cherche pas à embellir la réalité mais qui contient pourtant de belles touches de poésie. Le suspense est également au rendez-vous. Il y a quantité de rebondissements et l’enquête policière est assez finement menée.

Mais voilà, mon avis reste mitigé quant à la seconde partie du roman. L’intrigue politico-financière et les rouages sont, selon moi, superficiellement complexes. Le récit reste intéressant, mais il m’a perdu plus d’une fois. Entre les noms norvégiens des protagonistes, les dénominations sociales des entreprises et les montages financiers en plus du mic-mac d’influence, on en vient parfois à ne plus bien savoir qui a fait quoi et comment nous en sommes arrivés à cette conclusion.

Harry Hole reste, néanmoins, un personnage qui m’intrigue énormément, alors j’ai acheté le troisième opus « Rouge-Gorge » qui promet également son lot de péripéties en plein complot néo-nazi.

En bref : Un thriller intéressant et une atmosphère saisissante, mais il faut être bien accroché pour en saisir toutes les subtilités.

Harry Hole va bientôt devenir plus célèbre encore car son personnage va être porté à l’écran par Michael Fassbender dans l’adaptation du « Bonhomme de neige » dont voici la bande-annonce.

Vous connaissez Jo Nesbø? Vous avez envie de lire ses livres ou de voir le film?