C’est ce qu’affirme Dr. Timothy Nulty, directeur de ValleyFiber, une organisation à but non lucratif chargé d’amener la fibre dans les communes de la vallée du Vermont.
Pour Nulty, le déploiement optique en zone rurale est économiquement viable. Son expérience parle pour lui : Après avoir diriger le déploiement d’une fibre municipale dans la plus grande ville de l’état du Vermont (Burlington), il a quitté sa place pour tenter de réitérer le même phénomène dans le reste de l’état principalement rural.
Pour nous l’expliquer, il divise les coûts de déploiement en trois parties distinctes :
- Le NRO (Nœud de raccordement optique) coûte évidemment moins cher en zone rurale étant donné le prix du terrain.
- Fibrer une maison de campagne coûte sensiblement plus cher qu’un immeuble de ville, 1800$ à la campagne, 1600$ à la ville.
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Le plus gros écart vient évidemment de la fibre de la boucle locale. La densité de population n’étant pas la même, il est difficile de mutualiser le génie civil. Cependant, Nulty attire l’attention sur le transport de la fibre qui peut se faire en campagne par voie aérienne ce qui coûte beaucoup moins cher que de la faire passer dans des fourreaux enterrés (ou même des canalisations déjà existantes). Les coûts de raccordement sont donc selon l’étude de 250$ par habitation en ville contre 1100$ en campagne. Mais ce coût n’est pas forcement significatif dans le budget total.
Nulty rajoute que la concurrence étant moindre en campagne, les taux de pénétration peuvent être beaucoup plus élevés en campagne qu’en ville ce qui permet de tirer son épingle du jeu et de rentre un projet de déploiement en campagne parfaitement viable.
Le Dr. Timothy Nulty donne pour conclusion que le déploiement fibre optique en campagne coûte plus cher que le déploiement en ville. Cependant, la différence n’est pas assez critique pour mettre à mal la rentabilité économique du projet.
Via TelephonyOnline