Assaut. Résumons: Sandrine Rousseau se tromperait de propos dans son livre, en privilégiant le «discours» contre la «parole». Des reproches qui se transformèrent vite en agression télévisuelle assez significative en vérité. Sandrine Rousseau, qui n’a jamais prétendu à l’art littéraire, a juste essayé de témoigner d’un événement afin d’obtenir une réaction collective et politique visant à transformer les perceptions sociales et les normes juridiques qui gouvernent les violences sexuelles dans notre pays, bref, à aider par tous les moyens, y compris politiques, donc, à ce que le désir masculin sorte d’un modèle prédateur. Méritait-elle semblable assaut? Signalons au passage que, après l’enregistrement, le clash entre les deux femmes fut si éloquent que la production choisit de couper la séquence durant laquelle Angot venait de quitter violemment le plateau, tandis que les larmes de l’invitée, elles, étaient conservées au montage. Le débat n’eut pas lieu. Seul le chaos subsista; les larmes de Sandrine Rousseau; et l’effroyable arrogance égocentrée de Christine Angot… Histoire de rééquilibrer les choses, le bloc-noteur vous invite à lire Une semaine de vacances: vous y découvrirez à quel point Christine Angot sait être éprouvante, choquante et abjecte quand elle narre l’inceste et/ou la pédophilie sans détour ni prudence, jusqu’à l’écœurement absolu du procédé littéraire utilisé. Comme quoi, personne n’est à l’abri. Un peu d’humilité ne nuit jamais à l’intelligence ni à l’humanité!
[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 6 octobre 2017.]