L’exercice ? Par exemple, la méditation de pleine attention (zazen).
Pratiquer zazen c’est renoncer au désir de recevoir un enseignement depuis le dehors ; zazen c’est se mettre à l’écoute d’un enseignement qui nous est donné du dedans. L’enseignement n’est rien d’autre que ce qu’est vivre en accord avec les intentions de ce qui fait que ce qui vit … vit. Ce qu’on désigne par le verbe ê t r e. Le zen, ce n’est rien de spécial ; c’est voir, sentir, goûter la vie dans sa réalité la plus authentique, telle qu’à son origine, telle qu’au commencement de notre existence (avant la naissance de l’ego). Parmi les exercices que Graf Dürckheim a pratiqué au Japon et qu’il a perçu comme étant particulièrement importants il y a l’attention portée aux actions fondamentales du corps vivant (Leib) : l’acte de respirer, l’acte de marcher, la tenue et la forme corporelle juste, le rythme propre à chaque activité dans notre vie quotidienne (Hara). C’est dans ces actions du corps vivant (Leib) que, ce qu’on envisage comme étant notre vraie nature, notre propre essence, s’accomplit.
L’expérience ?
L’expérience de notre vraie nature ! Je ne peux oublier ce moment au cours duquel s’imposait l’expérience que « lorsque je inspire … je n’y suis pour rien ! ». Lorsqu’on commence à sentir — du dedans — : « ce n’est pas ‘’moi ‘’ qui respire », on n’est plus séparé de notre vraie nature et se révèle le mystère qu’est l’acte d’être dans ce vécu du dedans qu’est un grand calme apaisant. Ne perdez pas votre temps. Pratiquez ! Devenir soi-même est une affaire de quotidienneté***