Quatrième de couverture :
« De l’été de mes douze ans, je garde les images les plus saisissantes et les plus tenaces de toute mon enfance, que le temps passant n’a pu chasser ni même estomper. » Ainsi s’ouvre le récit du jeune David Hayden. Cet été 1948, une jeune femme sioux porte de lourdes accusations à l’encontre de l’oncle du garçon, charismatique héros de guerre et médecin respecté. Le père de David, shérif d’une petite ville du Montana, doit alors affronter son frère aîné. Impuissant, David assistera au déchirement des deux frères et découvrira la difficulté d’avoir à choisir entre la loyauté à sa famille et la justice.
Mon mois américain, maigrichon cette année, se termine comme il a commencé, par un roman dont le narrateur se souvient avec émotion d’un été de son adolescence et du rôle de son père dans des circonstances tragiques.
Ce roman d’une apparente simplicité (on pourrait presque dire qu’on est dans un « simple » western avec des cow-boys et des Indiens, un shérif et des tartes au chocolat) cache bien des valeurs en ses quelques pages (163 seulement). Roman de formation, de passage de l’enfance à l’âge adulte, roman de l’admiration éperdue d’un fils unique envers ses parents et surtout son père, roman de l’écartèlement entre la justice et la famille (et de quelles pressions est témoin le jeune narrateur !), roman de courage et d’amour meurtri, roman de remise en question des valeurs et de la place des minorités, particulièrement des femmes, roman ancré dans la terre du Montana, c’est tout cela, Montana 1948, porté par une écriture pudique, suggestive (et une belle traduction). Un roman dont la petite musique retentira sans doute longtemps dans mon coeur de lectrice.
Larry WATSON, Montana 1948, traduit de l’américain par Bertrand Péguillan, Totem Gallmeister, 2010
Fin du mois américain et étape dans le Montana
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