La victoire de Vogondy : les réactions

Publié le 30 juin 2008 par Julien Holtz

Nicolas Vogondy
(Agritubel, champion de France) : «Je suis parti d'assez loin, soit ça passait soit ça cassait. Quand les quatre sont revenus à 15 secondes, j'ai eu un peu peur de perdre, mais je n'avais pas d'autres choix que de finir à fond. Car une place d'honneur n'aurait pas valu grand chose. Je me doutais quand même qu'ils allaient ralentir un peu en se rapprochant tout près de moi car les Championnats de France ne sont pas une course ordinaire. Cela a fait mon jeu, tant mieux ! Je ne voulais pas trop me retourner, car ça peut donner un coup au moral. J'écoutais mon directeur sportif à l'oreillette qui me disait : "Ne calcule pas, vas-y". J'avais terminé 4e du contre-la-montre jeudi, au pied du podium, ça me fait une belle consolation aujourd'hui... Ce maillot, c'est un travail d'équipe, on a un bon groupe avec une belle ambiance et ça se retrouve dans des jours comme celui-là.»

Arnaud Coyot (Caisse d'épargne, deuxième de la course) : «Je marchais pas mal, c'est vrai, mais on n'a pas 36 fois l'occasion d'être champion de France dans sa carrière, alors c'est sûr que j'ai raté quelque chose aujourd'hui. Je n'ai pas trop l'expérience des courses comme ça, cela a peut-être joué. Quand on est revenu à 20 secondes, tout le monde a pensé à être champion de France mais il n'y avait encore rien de fait... Certains ne roulaient pas, d'autres attaquaient tous les 200 mètres. Ils se sont sacrifiés eux-mêmes. Moi, je ne suis pas champion de France, mais eux non plus... (A propos de son podium) Cela fait plaisir, c'est sûr, mais dans un Championnat de France, on ne se rappelle que du premier. Ma deuxième place veut dire que je marche bien, mais elle sera vite oubliée.»

Julien Loubet (AG2R, troisième) : «C'est vrai que sur la fin, ça gueulait un peu. Moi, j'ai vu que ça commençait à attaquer à presque 10 km de l'arrivée, quand on était à 30 secondes de Nicolas, j'ai suivi, je suis revenu tout le temps mais après, ça attaquait encore, ça ne s'entendait pas bien. Nicolas est un super vainqueur, car il a fait un super dernier tour, il y a toujours cru alors que nous, on n'y a pas cru, on a plus roulé pour la deuxième place, on s'est regardé... Je reconnais un certain manque d'expérience. Je ne m'attendais pas à être sur le podium, je venais plutôt pour aider mes coéquipiers.» (AFP)


Source : L'Equipe.fr