Un Happy end selon Haneke, une fin malheureuse pour le spectateur.
Pour son dernier film sorti le réalisateur autrichien s'évertue pendant 1h48 à nous raconter l'histoire d'une famille bourgeoise. Le tout est enrobé d'incartades sur les réseaux sociaux, de saynètes où il faut lire des pavés de vulgarités déconvenues pour un cinéaste de renom. On mentionne aussi l'intermède youtube qui fit pencher mon visage pour ne plus voir l'écran, j'avais honte de ce que je voyais. Un film démontrant que son réalisateur essaye de s'accrocher à une modernité qu'il punit par le ridicule de chaque scène et chaque personnage. Un réalisateur de 75 ans qui ne sait plus comment faire des films aujourd'hui? Une déception qui n'est pas sauvée par l'aspect farce du long métrage. Des scènes tentant le comique mais tombant à plat.
Seule rédemption pour ce film l'histoire de Jean Louis Trintignant, excellent en vieillard sénile, ou de la jeune Fantine Harduin sur la culpabilité.
Difficile de trouver du sens au dernier film de Michael Haneke. On reconnaîtra volontiers son talent à jouer avec le spectateur, de la scène vue de loin dont on entend rien, au prologue qui laisse présager un found footage (hein, quoi?) pour finalement revenir à de longs plans statiques.
Dans cette famille, les membres les plus soignés sont les plus hypocrites et les moins intéressants, et la parole est donnée au fils qu'on considère alcoolique, au grand-père qu'on pense sénile, à la petite-fille qu'on imagine naïve. Ce qui n'empêche pas le film d'être gênant par ses caricatures, embarrassant par ses piètres tentatives de modernité, ennuyeux par son absence de propos.