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L'affaire Maldonado : l'ONU s'en mêle [Actu]

Publié le 04 octobre 2017 par Jyj9icx6
L'affaire Maldonado : l'ONU s'en mêle [Actu] Dans l'affaire de la disparition du jeune Santiago Maldonado, en Patagonie, au début du mois d'août, le Bureau régional du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU a fait, hier, injonction à l'Argentine de respecter ses engagements internationaux en respectant dans l'instruction en cours les standards judiciaires définis par les accords dont elle est signataire.
Le chef du Bureau pour l'Amérique du Sud souligne que l'enquête n'a toujours pas donné de résultats satisfaisants (on n'a toujours trouvé aucune trace du disparu) et qu'il convient d'examiner si, oui ou non, la gendarmerie (1) est impliquée dans l'affaire (le communiqué ne se prononce pas sur la question) et s'il s'avère qu'elle l'est, de prononcer rapidement les sanctions qui s'imposent contre les auteurs directs des faits (qui constitueraient alors soit un enlèvement suivi de mort ou un homicide, intentionnel ou accidentel) et à leurs supérieurs hiérarchiques.
Ce matin, seuls Página/12 (qui est dans l'opposition) (2) (3) et l'agence nationale Télam ont rendu compte de ce communiqué. Les autres quotidiens parlent de l'affaire mais taisent l'existence de cette déclaration onusienne.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 sur le communiqué de la ACNUDH (sigle espagnol) lire la dépêche de Télam sur le même sujet lire l'article de Página/12 sur l'irruption des gendarmes à l'université de Rosario (Santa Fe) lire le communiqué (en espagnol) de la ACNUDH
(1) De manière très étrange hier, la gendarmerie a violé l'enceinte de l'université nationale de Rosario pour empêcher une réunion politique de soutien à la famille et de revendication de recherches efficaces. En Argentine, les universités disposent en effet d'un statut d'autonomie et les forces de l'ordre ne peuvent pas entrer, à moins d'être sollicitées par le recteur ou envoyées sur mandat d'un juge. Ceci ne les ont jamais empêché d'intervenir dans des locaux universitaires, sans mandat ni autorisation, à plusieurs reprises sous diverses dictatures. Là encore, aujourd'hui, seul Página/12 dénonce le fait que la rédaction a même mis à la une. (2) Lundi, dans sa conférence donnée à Paris, Estela de Carlotto a dénoncé la situation économique de Página/12 qui serait en grand danger de mettre la clé sous la porte et qui ne pourrait déjà plus payer ses salariés. Estela de Carlotto a également déploré la prochaine vente de la chaîne de télévision C5N, qui défend actuellement les mêmes positions que Página/12 et va changer de ligne éditorial, à moins que l'arrêt de la AFIP (administration fiscale argentine) mette fin au processus de vente. La AFIP a en effet interdit l'opération. (3) Ceci dit, le même journal qui monte ainsi le ton sur cette affaire prend fait et cause pour les séparatistes catalans et contre le roi d'Espagne alors que le référendum d'auto-détermination de dimanche dernier non seulement ne respectait pas la constitution espagnole mais était, par la loi locale qui l'a institué, contraignant dans ses résultats, sans qu'aient été définis ni un quorum ni une majorité qualifiée et sans qu'il y ait de listes électorales pour vérifier le droit de voter des électeurs se présentant devant des urnes opaques (drôle de conception de la démocratie).

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