Oscar and the Wolf - Infinity
Dès les deux premiers morceaux, on est complètement désarçonné. La voix si belle de Max Colombie est presque constamment étouffée dans un effet synthétique bien trop présent à notre goût. La voix de Colombie se suffit à elle-même pour nous faire planer alors pourquoi la maquiller comme un camion volé ? Heureusement, ça se calme un peu au fil de l'écoute mais ça ne nous aide pas à rentrer dans l'album, un peu bancal.
Infinity est un peu plus varié en termes de sonorités que son prédécesseur. On trouve des vibes r'n'b, des sons un peu jazzy, toujours de l'électropop évidemment... Cependant, on manque à trouver de l'âme à tout ça. La sensibilité et les émotions qui transpiraient dans le premier album d'Oscar & the Wolf sont dures à identifier dans cette production trop léchée, trop propre. Au final, on ne ressent pas grand-chose à l'écoute d' Infinity et c'est ce qui nous chagrine le plus en fait.
Attention, tout n'est pas à jeter dans Infinity. Certains morceaux nous rattachent au wagon. C'est le cas de Touch down qui aurait certainement pu figurer sur Entity. Planant à souhait, la voix de Colombie mise en valeur comme il se doit, on se rassure un peu. Queen, le morceau suivant, est une petite pépite, aérienne et sans trop de fioriture. Runaway relève la cadence et promet des danses lascives dans les salles de concert, tout comme Breathing ou encore Fever qui clôt l'album. En fait, tout semble se passer dans la 2e moitié de l'album, donc forcément lorsque Fever finit on a comme une impression d'inachevé. Ça commençait enfin à devenir intéressant et c'est fini.
Tu l'auras compris, Infinity n'est pas inoubliable. Il n'est qu'à moitié bien, et on attendait davantage de la part d'Oscar & The Wolf. Peut-être qu'on avait trop misé sur le talent de Colombie... Bon, notre amour pour Oscar and the Wolf a fait pshiit. Tant pis, on se contentera de réécouter Entity et son EP en boucle, c'est bien suffisant.