Kepler : découverte des trois superterres les plus proches par transit

Publié le 19 septembre 2017 par Pyxmalion @pyxmalion

Kepler vient de dénicher trois superterres autour d'une étoile un peu moins grande et massive que le Soleil. Sur les milliers d'exoplanètes débusquées par le satellite, ce sont les plus proches de nous et aussi, probablement les plus intéressantes.

Le satellite Kepler, plus grand chasseur d'exoplanètes à ce jour à qui l'on doit déjà la découverte de plus de 2.300 mondes nouveaux autour d'autres étoiles de la Galaxie (et près de 4.500 sont en attente de confirmation !) vient de débusquer trois superterres autour d'un soleil situé à seulement... 98 années-lumière. Ces exoplanètes ont été détectées dans le cadre d'une campagne d'observation d'étoiles voisines de la mission K2. Elles sont les plus proches jamais identifiées par Kepler depuis ses débuts et elles pourraient être parmi les plus importantes de son butin, de par leurs relatives proximités avec la Terre...

En effet, pour espérer discerner d'éventuelles biosignatures sur des planètes au-delà de notre Système solaire, et aussi bien sûr, mieux les comprendre, il est préférable que les candidates ne soient pas trop éloignées et qu'elles passent devant leur étoile (transit). Ce qui est le cas de chacune des trois planètes de ce système vu depuis la banlieue terrestre.

" [GJ 9827] est l'une des meilleures cibles pour la caractérisation atmosphérique car elle est relativement brillante, a expliqué à IFLScience l'auteur principal de ces recherches en attente de publication (disponible sur Arxiv) Prajwal Niraula, de la Wesleyan University (Connecticut). C'est dans les cinq meilleurs candidats, selon nos calculs ".

Trois planètes à la limite entre rocheuse et gazeuse

De par leurs tailles, GJ 9827 b, c et d - respectivement 1,75 fois le rayon de la Terre, 1,36 fois et 2,1 fois -, sont des superterres. Certaines sont même à la limite entre planète rocheuse et planète gazeuse. L'équipe estime qu'elles doivent être enrobées d'une atmosphère. Et donc, quoi de mieux que des transits pour analyser leurs compositions. La lumière de l'étoile - environ 70 % de la masse du Soleil - rétroéclairant leurs enveloppes gazeuses.

Certes, ce ne sera pas la première fois que les atmosphères d'exoplanètes seront étudiées - Hubble en a déjà plusieurs à son actif -, mais jamais des planètes de cette catégorie aussi proches de nous. Elles constituent d'excellentes candidates pour être sondées par le futur et très attendu JWST ( James Webb Space Telescope), dont le lancement est prévu dans un an.

Dans ce cas présent, les trois superterres ne sont vraisemblablement pas habitables car trop proches de leur soleil. Leur période de révolution se compte en jours, 1,2 pour GJ 9827 b qui est la plus proche, 3,6 pour GJ 9827 c et 6,2 pour GJ 9827 d. Elles apparaissent en résonnance 1:3:5.

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