- Qu'il "passe" bien à la télé ! C'est une bête de scène. Dans les moments importants, il s'adresse à son auditoire les yeux dans les yeux. Il ne lit pas son discours. Pas surprenant qu'il ait manifesté des dons pour le théâtre dans sa jeunesse. Autant je le trouve peu convaincant lorsqu'il parle de la France, autant, là, il a fait passé un souffle d'air frais. (Mais, vu le peu d'écho qu'il a eu, pour le moment, l'air frais doit passer au dessus de la tête des Français...)
- Même type de discours que son livre. C'est une analyse systémique et exhaustive de la question. C'est pourquoi il est si long. Rien n'y échappe. Il met ainsi ses opposants dans une situation difficile. Les tactiques politiciennes usuelles paraissent mesquines. La seule contre proposition possible est un autre modèle de société. Pour contrer Macron il faut un nouveau Marx. Même M.Mélenchon est encore un peu jeune pour cet exercice.
- Comme dans son livre, il met les pieds dans le plat. Oui, nous Français, nous avons nos défauts, nos obsessions, que tout le monde nous reproche. Mais c'est aussi vrai de vous, Allemands. Eh bien, on va s'en débarrasser. Et c'est ainsi que l'on va résoudre nos problèmes.
- Point remarquable (compte tenu des obsessions de ce blog), il parle des conséquences des changements qu'il propose. Le changement n'est plus une lutte du bien contre le mal, comme chez les politiciens usuels, mais une évolution pour laquelle on se donne les moyens (de "mise en oeuvre du changement") nécessaires pour qu'elle puisse profiter à tous.
- On comprend pourquoi il a délégué la France à son premier ministre. Il est évidemment plus heureux dans les hauteurs européennes et mondiales, qu'au niveau du sol français. Effectivement, il a un côté Napoléon. Il joue sur les forces en présence pour obtenir ce qu'il veut. C'est à dire une Europe puissance, débarrassée de ses incohérences. Dans ce combat, il a un avantage sur les nationalistes : il est libre, amusant et heureux alors qu'ils sont enlisés dans leurs médiocres intérêts égoïstes.
Discours de M.Macron à la Sorbonne. Remarques en vrac :