L'initiative s'appelle "Run and Quit " et " ça marche ", si l'on en croit ces données d'une étude de l'Université de la Colombie-Britannique, présentées dans la revue Mental Health and Physical Activity. Sur 168 fumeurs, ceux qui ont participé à ce programme de running, la moitié se sont en effet arrêtés de fumer.
Rejoindre un groupe de running est donc une idée simple mais efficace pour arrêter. Plus largement, le sport ou l'activité physique qui dramatise le handicap physique et les limites imposées par la cigarette constitue une aide précieuse pour l'arrêt du tabagisme. Autre facteur, l'aspect " groupe " ou communautaire déjà démontré comme efficace dans tout sevrage et contre toute dépendance.
168 fumeurs de tout le Canada se sont inscrits à ce programme " Run to Quit " et 72 l'ont terminé. Sur la durée de 6 mois de suivi après achèvement du programme, 91% de ces participants avaient réduit leur tabagisme et 50% avaient totalement arrêté.
Quel programme ? Des séances hebdomadaires comportant des conseils pour arrêter de fumer, les instructions pour la course, et la course elle-même en plein air qui au fil du programme a atteint une distance de 5 kilomètres. Les entraîneurs avaient reçu une formation spécifique et utilisaient un " smokerlyzer ", un dispositif permettant de mesurer le monoxyde de carbone dans le souffle des participants. Au-delà des résultats directs sur les taux de tabagisme,
- les questionnaires renseignés par les participants révèlent une amélioration significative de leur santé mentale au cours du programme,
- les données du smokerlyzer une réduction d'environ un tiers des taux moyen de monoxyde de carbone avec le programme.
" Même si quelqu'un n'est pas en mesure d'arrêter complètement, réduire son tabagisme est déjà génial ", commente l'auteur principal, Carly Priebe. " Mais il s'agit aussi d'être actif, de modifier son mode de vie, et avec, les " comportements fumeurs " ".
Run to Quit est adopté cette année par 50 sites différents au Canada. Une bonne initiative dont on peut s'inspirer.