Charlotte Delbo, amoureuse, déportée, résistante, poète, a laissé une oeuvre foudroyante. Au sortir d’Auschwitz, elle invente une écriture radicale, puissante, suggestive pour continuer de vivre, envers et contre tout et publie Aucun de nous ne reviendra.
Valentine Goby raconte que cette voix l’a saisie comme nulle autre : Je suis entrée à Auschwitz par la langue.
Elle plonge alors dans son oeuvre, et plus tard dans les archives. Elle tente de saisir la singularité de cette écriture au sein du testament collectif des rescapés des camps de la mort, de comprendre son geste d’écriture. Pour que d’autres risquent l’aventure magnifique de sa lecture, mais aussi pour lancer un grand cri d’amour à la littérature. Celle qui change la vie, qui console, qui sauve.
Ce livre propose une immersion dans l’œuvre de Charlotte Delbo. C’est surtout une traversée sur le mystérieux fil reliant les deux auteures. En partant sur ses traces, Valentine Goby évoque son propre rapport à la littérature et à la façon dont elle peut "forger une langue capable de nous ramener d’entre nos morts".
Il ne fait aucun doute que cet ouvrage n'est pas le dernier qu'elle écrira sur le sujet.
Née en 1974, Valentine Goby est romancière et professeure de littérature. Depuis quinze ans, elle écrit pour les adultes et pour la jeunesse. En 2014, elle reçoit douze prix pour Kinderzimmer (Actes Sud) dont le Prix des Libraires. Passionnée par l’histoire et par la transmission, la mémoire est son terrain d’exploration littéraire privilégié.
Je me promets d'éclatantes revanches de Valentine Goby, L'Iconoclaste, à paraitre le 30 août 2017