Sedan - Charleville. Petite balade de 23,6 kilomètres dans les Ardennes, le long de La Meuse, pour environ 3000 coureurs. Une référence, un rendez-vous incontournable pour les coureurs du nord-est. Comme peut l'être Auray-Vannes pour les Bretons ou Marvejols-Mende et Marseille-Cassis pour les sudistes. Plus ancienne course de ville à ville en France, la classique ardennaise fêtait ce dimanche sa 98e édition.
C'est en 1906, le 7 septembre précisément, qu'une quarantaine de coureurs s'élancèrent pour la première fois de Sedan pour rejoindre Charleville, préfecture du département réputée pour son festival mondial de Marionnettes, ville de naissance d'Arthur Rimbaud, distante de 24 kilomètres. Depuis, excepté lors des deux guerres, la course a toujours eu lieu le long de la petite route qui suit le cours de la Meuse, nourrissant son histoire d'épisodes parfois épiques. Lors des premières éditions, les commissaires lâchaient même des pigeons au passage des premiers coureurs pour informer leurs collègues de la ligne d'arrivée de l'ordre de passage des concurrents. Les plus grands sont ensuite venus participer à cette épreuve. Alain Mimoun, champion olympique du marathon 1956, inscrivit son nom au palmarès en 1959 et en 1960. Michel Jazy, un peu plus tard, prendra également le départ.
Au-delà des athlètes de haut niveau, dont de nombreux Kenyans (cette année le triathlète Vincent Luis était au départ et finit 9e) la course attire surtout des anonymes dont le seul souci est de franchir la ligne d'arrivée au stade du Petit-Bois par le passé et pour la première fois cette année sur la célèbre et très belle Place Ducale. « Chaque Ardennais, quel que soit son âge, met un point d'honneur à courir Sedan-Charleville, témoignait il y a quelques années, Yanny Hureaux, historien régional, dans un papier que j'avais écrit pour L’Equipe. Cette course est une institution et relève du domaine de la légende. Un monsieur d'une bonne soixantaine d'années m'a dit un jour : “Le jour où je ne prendrai plus le départ, c'est que j'aurais déjà un pied dans la tombe... ” À une époque, faute de moyens, on avait parlé de sa suppression. Toutes les Ardennes avaient alors grondé. » Le Sedan-Charleville est une part importante du patrimoine culturel ardennais. Comme pour une étape du Tour, deux heures avant le passage de la course, les habitants se pressent sur le parcours, sortent tables, chaises pliantes et banderoles et encouragent chacun des coureurs. Cet accueil des Ardennais, au paroxysme dans la dernière petite montée avant l’arrivée avec un véritable corridor humain qui ne s’ouvre que pour laisser passer les coureurs, a conquis tous ceux pour qui la course à pied est avant tout l'occasion d'une grande fête.Un grand merci aux organisateurs, à tous les bénévoles sans qui rien ne serait possible (euh les coureurs, vous avez le droit voire même le devoir de leur dire merci quand ils vous tendent une bouteille d'eau) et à tout cet incroyable public présent tout au long du parcours et dans tous les villages traversés.
Côté sportif, un petit 2 h 11'18'' au Garmin avec deux "moitiés" très équilibrées (1h06 au 12e kil) et un passage au semi en 1h56'. Petite accélération entre le 12e et le 20e avant de caler sur la fin. Il va peut-être un jour que j'arrête de ne boire que quelques gorgées d'eau sur les courses sans jamais rien prendre à manger...
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Depuis le temps que j'avais cette idée dans la tête, il était temps de passer à l'acte. Rentrer dans ma Champagne natale en vélo, Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines, à Athis, dans la Marne, porte à porte. Les journées commençant sérieusement à se réduire, ce mois de septembre était la dernière opportunité de réaliser ce petit périple en 2017. Contrairement à ma première expérience où j'avais fait le même aller-retour de Vanves (banlieue sud de Paris), j'ai cette fois préparé mon itinéraire de façon sérieuse. Estimation arrêtée autour de 190 kilomètres.
Départ le vendredi matin... sous la pluie. Même pas peur. Saint-Germain-en-Laye, Rueil, La Défense, Porte de Champerret puis une traversée de Paris presque aussi périlleuse que celle de Jean Gabin, Bourvil et Louis de Funès dans le film de Claude Autant-Lara. Petite photo devant la Philarmonique Porte de Pantin et en route à travers le 93. Bobigny, Bondy, Livry-Gargan, Claye-Souilly puis enfin des petites routes de campagne en Seine-et-Marne pour passer au nord de Meaux. Deux crevaisons au passage en 200 mètres (bout de verre dans le pneu que je n'ai pas retiré après la première réparation) avant de rejoindre Château-Thierry, dans l'Aisne. Au passage, si le département de l'Aisne pouvait investir dans du bitume ce serait sympa... Parce que les passages sur des départementales où l'on a l'impression de faire du cyclo-cross, c'est bof bof. Entrée enfin dans la Marne triomphante, passage par Dormans, Epernay et me voilà enfin à Athis, la mère patrie ! Le Garmin affiche 190 kilomètres, pile poil l'estimation. Content d'être arrivé.
Grand Prix de karting le samedi sur la piste de Witry-les-Reims et retour le dimanche en empruntant cette fois la toute nouvelle piste cyclable Véloroute 52, qui longe le canal et la Marne pendant près de 50 kilomètres entre Condé-sur-Marne et Dormans. Ce passage sera un pur régal. Grand soleil, les couleurs de l'automne qui commencent à éclairer les vignes champenoises, des pêcheurs, des joggeurs, quelques cyclistes, un bitume nickel, dieu que cette voie verte est superbe dans ces conditions. Retour ensuite sur les départementales en passant par Château-Thierry, les petits villages aux environs de Meaux et direction Claye-Souilly pour récupérer la piste cyclable le long du Canal de l'Ourcq, supposée me ramener à Pantin, à l'entrée de Paris sur 30 kilomètres. Pas de voiture certes, mais beaucoup beaucoup beaucoup de monde sur cette voie cyclable. Des cyclistes bien évidemment mais aussi beaucoup de piétons en promenade, d'enfants en trottinette et j'en passe. Plus Paris se rapproche, plus il est difficile de rouler normalement. Arrivé au Parc de la Villette, c'est même impossible. Tout le monde profite de cette journée ensoleillée et la piste est impraticable. Mieux vaut encore se réfugier sur les pistes cyclables qui traversent Paris. Pas forcément un grand plaisir tant les piétons sont indisciplinés et ne respectent absolument pas l'espace cycliste, mais il faut bien rentrer. Arrivée à Saint-Ger avec 195 kilomètres sur le Garmin. Je suis joueur et il est évidemment tenant de voir s'afficher 200. Je sais, ça ne sert à rien mais ça m'amuse. 200,7 kilomètres et me voilà donc devant ma porte !Cette escapade m'aura fait rouler 390 kilomètres, traverser 3 régions (Ile de France, Hauts-de-France, Grand Est) et 7 départements (Yvelines, Hauts-de-Seine, Paris, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Aisne, Marne).
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Bilan septembre
Voilà un très bon mois qui s'achève au niveau de l'entraînement. La barre des 50 heures est franchie pour la première fois. Ok, les deux sorties de 8 heures de vélo gonflent bien les totaux. Avec en plus une semaine de vacances en Bretagne et à La Baule, le bilan est positif.
Après le Sedan - Charleville de ce dimanche, objectif désormais le Sparnatrail, trail tracé autour d'Epernay dans le vignoble de la Marne. Me suis inscrit sur le 57 km (1400 de dénivelé positif) et ça risque de piquer un peu. Il reste un gros mois pour rendre le périple un peu moins compliqué. Notamment en travaillant spécifiquement certains aspects comme les quadris et les fléchisseurs, davantage sollicités sur un trail.
Course à pied : 85 km
Vélo : 800 km
Natation : 25 km
Total en heures d'entraînement : 51 heures
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2017 en dossards
4 mars : Ironman de Nouvelle-Zélande (15h12')
10 avril : Marathon de Paris (4h50')
17 juin : Paris à la Nage (5 km) - 1h26'
25 juin : Foulée Royale Saint-Germain (10 km) - 50'37''
17 septembre : Triathlon Audencia La Baule - 2h44'50''
1er octobre : Sedan - Charleville (23,6 km) - 2h11'
12 novembre : Sparnatrail (57,7 km, 1400 D+)
10 décembre : Chocotrail d'Hardricourt (24 km, 550 D+)
Projection 2018
22 avril : Connemarathon (63 km)
13 mai : 70.3 Pays d'Aix (half Ironman)
29 juillet : Ironman de Zurich
Projection 2019
15 août : EmbrunMan
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Les jambes.... et la tête
Nouvel épisode de cette "rubrique" où l'idée est de mieux connaitre les terrains où l'on s'entraîne, sans courir, pédaler ou nager la tête baissée.
Et si nous parlions un peu peinture. Rouler sur la boucle de la Seine qui enlace la forêt de Saint-Germain-en-Laye, c'est apprécier des paysages qui en d'autres temps ont fait le bonheur des peintres du courant impressionniste à la fin du XIXe siècle. Mon parcours vélo pour aller travailler emprunte la rive gauche de la Seine de Rueil à St-Ger en passant par Chatou et Croissy. Au retour, quand les jambes sont là, plutôt que de tourner à gauche sur le Pont Pompidou pour remonter vers le château, il m'arrive de prolonger la balade en passant par Maisons-Laffitte, Sartrouville, La Frette-sur-Seine, Herblay, Conflans Sainte-Honorine puis Andrésy, Carrières-sous-Poissy, Poissy et enfin St-Ger. Un petit rab d'une trentaine de kilomètres qui emprunte l'Avenue Verte supposée pouvoir mener jusqu'à Londres. Les rives sont jalonnées tout au long du parcours de reproductions de tableaux de peintres renommés comme Monet, Renoir, Pissarro, Sisley etc.Dans la même série "Les jambes... et la tête" (généralement en bas des news)
- Le banc Pierre Giffard
- La forêt de Saint-Germain
- Le Musée d'Archéologie Nationale
- Le camp des Loges et le stade Georges-Lefèvre
- La montée entre le Pont Georges-Pompidou et la Place Royale
- Le coup de Jarnac, une origine saint-germanoise
- Première voiture à plus de 100km/h dans La ligne droite d'Achères
- Footing en terrasse à Saint-Germain, un voyage dans l'histoire de France
- De la Seine-et-Oise aux Yvelines
- La piscine de Saint-Germain
- Le chemin des oratoires dans la forêt de Saint-Germain