Quatrième de Couverture
Été 1947, Boulogne-Billancourt. Lors d’un bal typique de l’après-guerre, Edmond, jeune ouvrier chez Renault, rencontre Olympe, fille de politicien. Il ne se doute pas qu’elle va bouleverser sa vie. Passionnée d’alpinisme, la jeune femme n’a qu’un rêve : escalader le mont Blanc pour égaler la prouesse de son aïeule Henriette d’Angeville. Malgré son manque d’expérience, Edmond promet qu’il l’aidera à le réaliser. Seulement, le train-train quotidien et plusieurs drames vont petit à petit émousser leur détermination... Mais qu’importe, l’amour est plus fort que tout, dit-on. Et s’il est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir.
Mon avis
Olympe, jeune femme au caractère bien trempé, aime son indépendance et rêve de gravir le mont Blanc, comme son aïeule Henriette d’Angeville. Elle travaille, se débrouille et aime croquer la vie. Edmond l’aime, et, même s’il trouve son rêve fou, il lui promet de tout faire pour l’aider à le réaliser. Le père d’Olympe estime que sa fille mérite mieux qu’un ouvrier, qu’elle s’amuse bien « en travaillant » mais qu’elle devrait se trouver un mari… Puis la vie se charge de venir mettre d’autre obstacle sur la route de nos amoureux…
Peignant un décor d’après-guerre, Lucy Mazel et Cédric Mayen nous offrent une histoire belle et forte, pleine d’optimisme malgré la fatalité et les coups bas de la vie. Olympe est l’incarnation d’un féminisme naturel, celui où une personne choisit sa vie sans se demander si cela est en accord avec son genre à cette époque. Elle travaille, rêve d’aventures et ne souhaite pas se faire entretenir puisqu’elle a du talent et des idées.
Edmond, lui, est un parisien qui ne connaît rien de la Montagne, ce qui attise un peu plus le mépris du père d’Olympe, lui qui veut un meilleur prétendant pour sa fille. Mais il montre qu’il la vaut et, surtout, il apprend à aimer cette Montagne qu’il ne connaissait pas et à l’envisager, sachant qu’il ne pourra jamais la dompter, comme Olympe.
À travers les épreuves, ils ressortent plus forts et plus soudés que jamais pour enfin parvenir au sommet de ce mont Blanc, au sommet de leur vie et de leur amour. Eldelweiss est une histoire d’amour et de défi, de dépassement de soi et de conviction. À qui veut l’impossible, le possible s’ouvre, et c’est un message fort que transmet ce roman graphique.
Textes et images s’accordent à merveille, dans des tons bleus, verts, blancs et sombres, qui nous enveloppent dans cette nature dévastatrice mais surtout apaisante et fascinante. Mazel et Mayen marient leur talent à la perfection et ont su me toucher jusqu’au bout. Je ne regrette absolument pas de m’être plongée dans l’univers de la BD avec Edelweiss, que j’ai lu avec plaisir. J’ai été gagnée par les dessins de Mazel, ses couleurs, ses formes. Les grands paysages qu’elle a mis en valeur, sublimés par les mots de Mayen.
Comme les deux héros d’Edelweiss, je me suis prise à rêver d’aventures et d’impossible.
Ayant pu discuter avec Mazel et Mayen lors des Chapiteaux du Livre de Béziers, j’ai pu en apprendre plus sur l’origine de la BD, les inspirations qu’ils ont utilisé et le passage de la réalité à la fiction : de quoi apprécier plus encore le résultat. Ils ont été très accueillants et m’ont permis de sauter le pas vers le monde de la BD sans crainte. Si vous avez l’occasion de les rencontrer, n’hésitez pas ! Comme leurs personnages, ils sont forts de convictions, généreux et drôles !
Je remets ma petite dédicace parce que j'suis fan !