Carcinome urothélial de la vessie. Biopsie transurétrale.
Source: https://ru.m.wikipedia.org/wiki/%D0%A4%D0%B0%D0%B9%D0%BB:Bladder_urothelial_carcinoma_(1)_pT1.JPG
Dans cet étude de phase 2 multicentrique à simple bras (KEYNOTE-052), des patients atteints d'un cancer urothélial avancé, inéligibles pour un traitement à la cisplatine, et qui avaient été précédemment traités par chimiothérapie systémique, ont été recrutés à dans 91 centres médicaux académiques situés dans 20 pays. Les patients recrutés ont reçu du pembrolizumab 200 mg par voie intraveineuse toutes les 3 semaines. Le critère principal d’évaluation de l’étude était la réponse tumorale objective (mesurée par la proportion de patients présentant une réponse complète ou partielle au traitement à l’étude) chez tous les patients; et par la mesure du statut d’expression de PD-L1 selon les critères d’évaluation RECIST (Response Evaluation Criteria In Solid Tumors dans le texte) de la réponse tumorale appliqués par un comité d’examen indépendant. L’expression de PD-L1 était mesurée dans la tumeur et les cellules inflammatoires sur des biopsies de tumeurs prélevées au moment de l’entrée dans l’étude. L’activité et l’innocuité étaient analysées chez tous les patients qui avaient reçu au moins une dose de pembrolizumab (population en intention de traiter). Cette étude (…) est toujours en cours.
Entre le 24 février 2015 et le 8 août 2016, 374 patients ont été recrutés et 370 patients ont reçu au moins une dose de pembrolizumab. 89 (24%, Intervalle de Confiance [IC] 95% 20-29) patients sur 370 ont présenté une réponse objective (…), et à partir du 1erseptembre 2016 (fermeture de la base de données), 74 (83%) réponses se poursuivaient. La période médiane de suivi était de 5 mois (Intervalle Interquartile [IQR] 3.0-8.6). Un seuil d’expression de PD-L1 de 10% était associé à un fréquence plus élevée de réponse au pembrolizumab ; 42 (38%, IC 95% 29-48) patients sur 110 présentant un score positif combiné de 10% ou plus, présentaient, de fait, une réponse objective évalué par un système centralisé. Les événements indésirables graves de grade 3 ou 4 les plus communément rencontrés étaient fatigue (huit [2%] patients sur 370), augmentation de la phosphatase alcaline (cinq [1%]), colite et faiblesse musculaire (quatre [1%] pour les deux événements). 36 (10%) patients sur 370 ont présenté un événement indésirable grave lié au traitement. 17 (5%) patients sur 370 sont décédés du fait d’événements indésirables liés au traitement (myosite additionnée à thyroïdite de grade 3, hépatite de grade 3, pneumonie de grade 3, et myocardite de grade 4).
Le pembrolizumab administré en première ligne a produit une activité antitumorale avec une tolérance acceptable chez des patients atteints d’un cancer urothélial, inéligibles pour un traitement à la cisplatine. Ces patients, dont la plupart étaient âgés, présentaient de mauvais facteurs de pronostic ou présentaient de graves comorbidités. Au vu de ces résultats, le pembrolizumab est devenu une nouvelle option de traitement chez des patients inéligibles pour un traitement à la cisplatine ou non-adéquats pour un traitement de chimiothérapie. Le pembrolizumab comme traitement de première ligne est encore sous évaluation. Cela est l’objet de l’essai de phase 3 KEYNOTE-361 toujours en cours (…). Dr Arjun V Balar, MD, et al, dans The Lancet Oncology, publication en ligne en avant-première, 26 septembre 2017
Financement : Merck & Co
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ