3ème RPIMA de Carcassonne, dimanche 29 Juin. Des civils sont reçus dans le cadre de l'enceinte militaire. Un sergent veut montrer qu'une arme, cela tire. La preuve est bruyante, frappante et "nécessaire", sinon les civils pourraient penser que ce sont des armes en plastique. Il faut que cela fasse vrai ? Alors le tir doit être à l'horizontale, et en direction des personnes. Le tir crépite. Des hommes, des femmes, des enfants tombent : 17, 15 civils et 2 militaires sont atteints par des balles réelles. Selon le Colonel Benoit Royal du Sirpa-terre, ce drame relève "à 99,9%" (la précision est importante : virgule 9% !) d'"une faute non volontaire" - voilà ce que peut dire un colonel qui évalue la faute d'un sergent. Mais il sera facile de montrer et de démontrer, devant un tribunal, que cette faute a été à 99,99% volontaire puisque nul autre que le sergent en cause n'a tiré, avec les supposées compétences qui sont les siennes (balles à blanc et balles réelles indistinguables ?), et en direction d'une foule, choix qui a relevé d'un manque profond de prudence. Sans compter que, nul n'étant dans la tête du dit sergent, qui peut dire, quelques minutes ou quelques heures après le drame, alors que "l'enquête" commence, qu'il n'a pas accompli ce tir volontairement, par folie, ou par volonté de tuer quelqu'un en particulier ? Il suffit donc de commettre une faute qui s'apparente à un crime, et d'être revêtu d'une tenue officielle de l'Etat, pour être IMMEDIATEMENT excusé et protégé, alors que les moindres taggueurs et autres rappeurs sont vilipendés et incriminés pour quelques mots contre le dit Etat. Dans ses dérives violentes, il n'y a là, de la part de cet Etat, aucune surprise.