Ce lundi, les quatre membres des Wild Beasts annonçaient leur séparation officielle d'un commun accord, après quinze années ensemble. Cinq albums studio seront nés de leur collaboration, tous publiés sur le célèbre label indépendant Domino Recording.
Nous vous proposons ainsi un petit retour sur leur étincelante discographie, celle d'un groupe malgré tout apprécié à sa juste valeur et surtout salué par la critique, même s'il reste - à tort - méconnu du grand public.
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En 2008, le nom de scène du groupe anglais fit son apparition dans l'univers du rock anglais et se propagea, déjà, à travers le monde. Pour se faire un nom, leur premier album venait les aider, derrière un titre énigmatique : Limbo, Panto. Sa pochette, elle aussi, annonçait la couleur... en pleine obscurité.Il m'aura fallu pas mal d'abnégation pour appréhender cet album, que j'ai découvert après les trois suivants. Parce que la production, notamment sur les voix, est plus brute, donc de prime abord assez froide. Au fil d'écoutes répétées, on finit par comprendre comment et pourquoi Wild Beasts s'est tout de suite fait encensé par les critiques et, dans le même temps, a trouvé un public. Mention spéciale à " Vigil for a fuddy duddy ", " The Devil's crayon ", " His grinning skull " et le final parfait avec " Cheerio chaps, cheerio goodbye ".
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Seulement un an plus tard arrivait Two Dancers, alors le second album du groupe et, encore aujourd'hui pour certains, leur meilleur album. Pourquoi 2009 fut-elle l'année des Wild Beasts ? Two Dancers en est la réponse évidente, sans l'ombre d'un doute. Le style soft, presque pastel de la pochette, directement tirée de la simplification de l'œuvre plastique Embrace de Fiona Morley, de même que le titre, invitent à la confiance, à l'intimité, à la confidence... La froideur d'apparence du premier album a laissé place à une chaleur aussi bienvenue qu'espérée.Si Two Dancers est effectivement un excellent album, un chef-d'œuvre pour certains, il le doit en particulier à des titres splendides, emplis d'une originalité et d'une personnalité indéniables. Aussi mes coups de cœurs se tournent-ils vers " The fun powder plot ", " We still got the taste dancin' on our tongues ", " Two dancers (ii) " et " This is our lot ".
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Ma découverte personnelle des Wild Beasts n'arrivera qu'avec leur troisième opus, en fin d'année 2011. Dès lors, Smother sera très vite l'un des disques qui tournera le plus... en 2012. Comme on dit, mieux vaut tard...Cet album, également saluée par la critique (autant que le précédent, même s'il y a ceux qui préfèrent celui-ci et ceux qui continuent de préférer Two Dancers), est d'une beauté et d'un lyrisme qu'on ne retrouve sur leurs autres albums que par moments. S'agit-il de leur chef-d'œuvre ? Je ne me prononce pas.
Ou alors si : Smother est l'un de leur trois chefs-d'œuvre, ni plus ni moins ! Plus encore que les deux premiers, les titres s'enchaînent et les moments de grâce se succèdent. Les voix absolument opposées de Hayden Thorpe et Tom Flemming se marient à merveille, en particulier sur les moments-phare que sont " Lion's share ", " Bed of nails ", " Deeper ", " Loop the loop ", " Plaything ", " Albatross ", " Reach a bit further " et le tout sauf annonciateur " End come too soon ".
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Present Tense poursuit dans la lignée des trois opus précédents : la première difficulté apparente, et aussi réelle, réside dans la dualité des voix de ses chanteurs principaux. Oui, Hayden Thorpe et Tom Flemming permettent d'amplifier d'autant les ambiances de par leur voix respective. Les deux premiers titres, " Wanderlust " et " Nature boy ", jouent ainsi l'opposition de tonalité car chacun des deux chanteurs principaux laissent place à l'autre, et les néophytes n'en seront qu'indisposés aux premiers abords.
Musicalement, les ambiances sont tout aussi chaloupées : pour preuve, les sonorités n'hésitent pas, non plus, à partir soit vers de l'électro-rock soit vers du rock plus classique. Ajouter que l'ensemble ne perd jamais de vue une visée pop (une pop britannique dans le sens du terme correspondant aux années 2000, la fameuse " Brit pop " étant loin dorénavant...). J'aurai aussi mis le temps à décortiquer ce groupe, et cet album. Portant, Smother m'a suivi longtemps entre 2012 et 2013... Avec ou sans recul, Wild Beasts est l'une de mes plus belles découvertes de ces années 2010. D'autant plus que, côté guitares, ça fait un moment que les nouveaux groupes passent entre mes oreilles sans forcément s'y arrêter longuement. [...] lire la suite
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Cinquième album pour le quatuor anglais, Boy King succéda à trois albums qui ont chacun plu pour différentes raisons, des raisons que l'on peut néanmoins synthétiser rapidement : une musicalité sans faille ni compromis, mise en exergue par deux chanteurs radicalement opposés mais qui se complètent tout autant.Donc, la tâche tout sauf aisée pour Boy King résidait assez simplement dans la possibilité qu'avait ou qu'aurait Wild Beasts de réussir un autre, un quatrième très grand disque d'affilée. Personnellement, j'avais été un peu déçu par ma découverte de Present Tense, avant d'en percer les joyaux. Connaissant la musique, être déçu par les premières écoutes est souvent une bonne chose. On verra. D'autant plus que la déception semble provenir d'une trop grande espérance. [...] lire la suite
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Toutes les bonnes choses ont une fin, et la leur ne semble pas se faire dans la douleur : une tournée et l'EP Punk Drunk And Trembling en guise d'adieu viendront très vite nous rappeler pourquoi, si l'on peut déjà les regretter, on peut aussi deviner qu'on les retrouvera probablement sur de nouveaux projets, chacun de leur côté. En attendant, vous avez le choix parmi ces cinq albums.
(in heepro.wordpress.com, le 27/09/2017)