Les mesures fiscales du gouvernement favoriseraient les salariés du privé au détriment des retraités. Et la réforme de l'ISF favoriserait les plus riches. Est-ce juste ? se demandaient les interviewés de la radio.
Ce qui me frappe est que le système d'avant semble maintenant idéal. Or, il a créé, de l'aveu général, beaucoup d'injustices, en particulier d'inégalités, et peut-être du terrorisme. A croire que c'est la recherche de la justice qui crée l'injustice.
Pragmatisme
Faut-il vouloir le mal pour faire le bien ? En tout cas, le grand changement serait de passer de l'idéologie au pragmatisme (au sens de la philosophie américaine du même nom). C'est à dire ?
Envisager les conséquences de ses décisions plutôt que d'en rester à des considérations abstraites. Notamment prendre en compte le court et le long terme. Certains peuvent perdre un peu aujourd'hui, pour gagner plus demain. Surtout, il y a la capacité de flottaison de chacun. Une hausse d'impôts est dramatique pour quelques-uns, moins pour d'autres... Finalement, il est impossible de faire bien du premier coup. Il faut prévoir un dispositif qui permette l'apprentissage.
(Par ailleurs, comme dans tout changement, il faut faire la part des choses dans la réaction de la population. Il est tactiquement habile de protester.)