Jean-Baptiste Andrea n’est pas uniquement écrivain mais il est aussi scénariste et réalisateur. Il a réalisé et co écrit La confrérie des larmes avec au casting Jérémie Renier et Audrey Fleurot, réalisé et co écrit Big Nothing avec au casting David Schwimmer, Simon Pegg et Alice Eve, réalisé et co écrit Dead End avec au casting Ray Wise, Alexandra Holden et Amber Smith.
- Vous êtes connu comme réalisateurs et scénariste. Comment vous est venue l’idée d’écrire un roman ?
Jean-Baptiste Andrea : J’avais envie depuis longtemps d’écriture pure, c’est à dire de texte en temps que médium final, par opposition à un scénario qui n’est qu’une étape intermédiaire et incomplète. Je pensais depuis longtemps à passer au roman.
- Pourriez vous nous présenter le roman Ma reine ?
Jean-Baptiste Andrea : Ma Reine raconte l’histoire de deux enfants un peu originaux, chacun marqué à sa façon par la vie, qui se rencontrent un été sur un plateau de Haute-Provence et décident de créer un monde à eux.
- De quoi vous êtes vous inspiré pour écrire ce roman ?
Jean-Baptiste Andrea : Essentiellement des paysages qui m’entourent et que j’aime, et de mon intérêt pour le thème de l’enfance, une source de créativité inépuisable.
- Pourquoi l’histoire se déroule-t-elle en 1965 ?
Jean-Baptiste Andrea : Bonne question! Je voulais un monde débarrassé de toute forme de pollution technologique, un monde où il était encore possible d’être seul, isolé. Je voulais pouvoir concentrer le récit sur la nature et sur les personnages. Enfin je voulais faire revivre un monde abandonné, oublié, une route que les vacanciers empruntaient autrefois et qui est maintenant désertée.
- Pourriez-vous nous parler du personnage principal Shell ?
Jean-Baptiste Andrea : C’est un enfant qui ne voit pas le monde comme les autres. Ce qui nous paraît simple lui semble compliqué. A l’inverse, il voit mille choses invisibles à nos yeux. On l’appelle l’idiot du village. Pour moi, c’est un génie, un enfant magnifique.
- Comment définiriez vous sa relation avec Viviane ?
Jean-Baptiste Andrea : C’est tout simplement une histoire de premier amour, avec un peu de cette cruauté qui va parfois avec l’amour lorsque l’on en cherche les limites, mais qui n’enlève rien à sa sincérité.
- L’imaginaire prend une place importante dans le roman. Pourquoi ce choix ?
Jean-Baptiste Andrea : Sans doute parce qu’il a une place énorme dans ma vie, vu que je la passe à inventer des histoires!
- Le roman est écrit à la première personne. Pourquoi avez-vous fait ce choix narratif ?
Jean-Baptiste Andrea : Ce n’est pas un choix, il s’est imposé, je suis devenu Shell le temps de l’écriture, je ne voyais pas comment raconter l’histoire autrement. Il n’aurait pas été possible de retranscrire la vision du monde de cet enfant sans se mettre à sa place.
- Par rapport à la réalisation d’un film qu’elles sont les bons ou les mauvais côtés d’écrire un livre ?
Jean-Baptiste Andrea : Il n’y a que des bons côtés. C’est une liberté absolue. C’est un sentiment magnifique.
- Quels sont vos auteurs favoris ?
Jean-Baptiste Andrea : J’en ai vraiment, vraiment trop pour faire une liste. Comme ça, sans réfléchir et en en oubliant une centaine, Umberto Eco, Italo Calvino, John Fante, Jean Giono, Jack Kerouac, Laurent Gaudé, Harper Lee… Il n’y a aucune ligne directrice dans ce que j’aime.
- Pour un premier roman, avez-vous eu des difficultés à être publié ?
Jean-Baptiste Andrea : J’ai eu la très grande chance de trouver mon éditeur, L’Iconoclaste, très rapidement.
Photo copyright Vinciane Lebrun-Verguethen