Alors qu’Air France dévoile aujourd’hui son nouveau bébé, Joon, ni tout à fait low cost ni tout à fait classique, il me semblait évident d’évoquer celle qui voulait qu’on voyage, qu’on voyage. Mais oui, je vais pour parler de Désireless ! Désireless, donc sans désirs, sent des ires de ne pas se savoir connue ! Alors, celle qui est née Claudie Fritsch (et fait rites, essaie hasch) va vouloir secouer le cocotier de la notoriété ! Et elle y arrive. Son premier 45 tours, Voyage, Voyage, va connaître tout de go un immense succès en 1987-1988 ! Un triomphe et puis…plus rien ! Qu’est-elle donc devenue ? La dame à l’allure androgyne qui utilisait sa chevelure pour balayer son sous-sol (car fa mi ré, heu, femme irait…) ne s’est jamais remise de ce tube ! Sa voix va s’éteindre dans le voyage inouï de la moue ! Elle boude, s’enferme sur elle-même. Elle croisera un certain Tom, un pygmalion, prêt à la relancer. Mais l’homme sent des pieds ! C’est un motif suffisamment pour ne pas le voir réussir à imposer une ode à sa prétendue protégée ! Une ode à la gloire du nouveau Jupiter dont tous les deux reconnaissent la splendeur politique ! La colère de Claudie fait fuir Tom qui, pour le coup, sera complètement vacciné contre la Macronite aiguë.
Claudie, quant à elle, survit tant qu’elle peut en proposant des ateliers d’écriture de chanson à des seniors tout heureux de l’écouter encore ! Ton goût de boire, être androgyne Pouvait, c’est sûr, s’étendre au gin Histoire d’avoir l’esprit bourré Et croire que, oui, tu voyageais ! Voyage, voyage, cheveux brossés Belle imitation d’un balai Voyage dansant trop l’éphémère Tube a quitté ondes FM, erre ! Et Claude à quai a claudiqué Sans sortir : épaves, ouailles âgées L’écoutent encore, microsillons ! Claudie est pour Tom égérie Hélas des ires laissent Tom à quai Qui, sans désirs, laisse tôt Macron !