(Note de lecture) Barthélémy Schwartz, "Benjamin Péret / L’astre noir du surréalisme", par Auxeméry
Par Florence Trocmé
Péret, atout pique
Faut-il déplorer ? Réponse on ne peut plus aisée. Benjamin Péret n’a été que très peu jusqu’à ce jour la cible privilégiée d’études universitaires, et son œuvre n’a donc pas subi d’épluchage systématique volumineux. Seuls ses amis véridiques – appelons-les ainsi – se sont appliqués à la tâche d’en extraire l’essentiel afin de perpétuer le souvenir de l’être qu’il était, et chez Péret, l’essentiel, pour peu qu’on ne soit pas aveuglé par la réverbération des lieux communs de la pensée pesante, est rapidement aperçu : cet homme-là parlait comme il respirait, et ce qu’il respirait, c’était avant tout l’atmosphère d’une latitude extrême laissée à l’imagination. Imagination armée de toutes les ressources de la révolte la plus précise, la plus enjouée contre tout ce qui fait tache, et visant éminemment juste. La lecture de Péret déclenche immédiatement l’enthousiasme de qui ne supporte en rien les données du réel que nous offrent à partager les puissances d’abêtissement. Péret sape gaiement. Péret frappe exactement. Péret vit à l’abri de la compromission, c’est ainsi. Feu de liesse vive, eau délibérément courante à tous les étages, air dégagé de tous les miasmes, terre aimante et aimantée : le blason de Péret est facile à colorier. (lire la suite en cliquant sur le lien bleu ci-dessous)
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