Après cinq ans d'absence, Keziah Jones est en tournée cet été pour présenter son nouvel album qui sortira en septembre. Bordeaux7 a rencontré le Black Orpheus avant son concert. Extraits
De passage en France peu avant la sortie de son cinquième album "Nigerian Wood', le dandy Keziah Jones a enflammé jeudi soir la scène du CAT une heure durant. Un show très chaud compilant ses tubes "Beautiful Emilie", "Rhythm is love", une reprise d'Hendrix et des nouvelles chansons. Court mais bon.
Parlez-nous de votre nouvel album "Nigerian Wood"...
Ce disque sera plus mélodique, plus soul et volontairement plus accessible au grand public. Comme j'ai déménagé à New York il y a quatre ans. Selon moi, il existe un mouvement international de la musique noire et Brooklyn en est le centre. J'ai donc fait appel aux producteurs de John Legend, Al Green ou Alicia Keys, ce qui donne un son plus américain, plus R&B à l'image du premier single "My Kinda girl" qui vient de sortir. Quand aux textes, ils évoquent les relations humaines et le Nigeria, les différences et les ressemblances entre l'Occident et l'Afrique. Mais il est moins politique qu'"African Spacecraft". J'ai réalisé que la politique ne changeait pas les consciences, la spiritualité si, à travers la musique.
Y aura-t-il des featurings ?
Non, je n'en fais jamais sur mes disques. Cela ne m'empêche pas d'apprécier des artistes comme Gnarls Barkley, Santagold, Patrice, Asa ou Nneka. Mon influence principale reste toujours Fela Kuti. Il est mort il y a dix ans mais son esprit est toujours là. Je crois en sa philosophie. En tant que nigérian, je suis de la génération post-Fela.
Pensez-vous que le blufunk, dont vous êtes l'initiateur, est encore vivant ?
Le bluefunk est une attitude, une technique de guitare. Personnellement, je suis toujours le même.
Pourquoi exhibez-vous toujours votre torse sur scène ?
Je n'ai pas d'explication particulière. Disons que je suis plutôt sexy, alors pourquoi pas ? Iggy Pop passe bien son temps à moitié nu !
Propos recueillis par Carine Caussieu
"Nigerian wood", sortie le 1er septembre