Phase mélancolique chez un homme atteint de troubles bipolaires. (D'après une photographie de la deuxième moitié du 19ème siècle)
Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Bipolar_disorder
Nous avons effectué une méta-analyse de données individuelles de patients extraites d’essais en double – aveugle, randomisés et contrôlés comparant olanzapine versus placebo ; identifiés par le truchement de recherches effectuées sur la base de données www.ClinicalStudyRequest.comen date du 2 février 2016. Nous avons inclus des patients atteints de manie aigüe associée à un trouble bipolaire de type 1. Nous avons examiné l’association entre la ligne de base et les scores de changement selon l’échelle de manie de Young (YMRS ; valeurs mesurées de 0 à 60) jusqu’à 3 semaines pour les groupes olanzapine versus placebo utilisant huit modèles d’effets mixtes compétitifs (…) pour mesures répétées.
Nous avons identifié 33 comptes-rendus, dont cinq ont été évalués comme éligibles ; réunissant les données de 939 patients (552 sous olanzapine et 387 sous placebo). L’interaction entre la gravité des symptômes à la ligne de base et le traitement était significative (β = 0.22, Intervalle de Confiance [IC] 0.05-0.39 ; p=0.013). Plus la gravité de la maladie évaluée à la ligne de base était importante, plus les différences attendues entre les groupes olanzapine et placebo étaient importantes. Le score YMRS moyen estimé était diminué à trois semaines dans les deux groupes ; cette diminution était toutefois plus importante de 2.56 points sous olanzapine par rapport au placebo chez les patients avec un score à la ligne de base de 25-35 (14.26 versus 9.51 ; 0.58, 0.34-0.86), et plus importante de 8.01 points avec un score à la ligne de base de 35-60 (21.72 versus 13.71 ; 0.70, 0.31-1.23).
Les bénéfices d’un traitement à l’olanzapine peuvent être attendus chez les patients à tous niveaux de gravité des symptômes susceptibles d’être pris en charge comme manie aigüe. Les patients les moins atteints semblent tirer un bénéfice moindre en termes de d’efficacité de l’olanzapine, présentant toutefois les mêmes effets secondaires que les patients plus sévèrement atteints. Ainsi, à la fois les cliniciens et les patients devraient prendre en considération le rapport bénéfice/risque de la prise d’olanzapine et de ses effets additionnels prophylactiques contre les récidives à long terme. La généralisation de ces résultats à d’autres médicaments antipsychotiques, essais cliniques, et pathologies reste à établir. Dr Myrto T Samara, MD, dans The Lancet Psychiatry, publication en ligne en avant-première, 19 septembre 2017
Financement : aucun
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ