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J'avais pris le parti de ne rien revivre de tout cela, de "tirer et me tirer", de ne me concentrer que sur le boulot.
De faire de cette putain de maladie, un moteur surpuissant permettant de colmater la brèche, de rire à la face des psy et leurs médocs.
De ramasser du fric pour voyager dans mes tee-shirts à quatre euros que j'affectionne tant.
De me demander chaque matin ce que je voulais pour moi, uniquement moi, personne d'autre ne devait entrer en ligne de compte.
Personne ne devait me tendre de main secourable alors que je sors tout juste d'un long, très long calvaire.
Et la voila qui est là, bien campée sur ses deux jambes avec ses yeux rieurs et son assurance folle qui me dit, viens on va danser, on va croquer la vie.
Elle est tout sauf conventionnelle, j'adore ça. Comme moi, elle ne veut entrer dans aucun moule. Elle ne subit pas, elle prend la vie par les cornes et lui impose sa volonté, je l'aime.
C'est une promesse de douceurs et de folies, de caresses et de nuits enivrées à faire l'amour bestialement sans aucune retenue d'aucune sorte, même pas verbale.
Ainsi, malgré toutes ces barrières, j'ai réussi, six ans après, à lui faire retrouver sa place dans ma vie.
Pire encore, je me suis aperçu que nos âmes s'interchangeaient à merveille, qu'elles puisaient l'une dans l'autre, chose dont je m'étais à peine douté la première fois.
Elle est à mon 666 ce que je suis à son Jabril.
Je sais qu'elle est beaucoup plus jabrilienne qu'elle ne voudrait le faire croire tout comme elle sait que je suis beaucoup plus 666 que je ne voudrais le faire croire.
Quant à la musique qui nous rapproche, n'en parlons même pas.
Et je fais quoi moi, si elle me lâche la main ?
Putain de sentimentalisme.
C'est quoi ces conneries ?
Ou tu vas la ?
Déploie ton ventral connard, il est encore temps !