Voilà une expo que j'ai beaucoup apprécié au musée d'Orsay mais dont je n'ai pas pris le temps de vous parler. Mea culpa. Riche et intéressante, elle exposait notamment des artistes canadiens qui m'étaient inconnus.
Le paysage comme reflet d'une quête mystique et spirituelle, ce n'est pas une idée très nouvelle. Rappelez-vous nos amis Romantiques ! La question soulevée est ici plus tardive, de l'impressionnisme au début du XXe siècle. Et elle s'intéresse parfois plus à la réception par l'oeil du visiteur qu'à l'intention de l'artiste. Cela donne des interprétations un peu ridicules sur des œuvres qui inspireraient ou non un sentiment de transcendance. Et des métaphores simplistes autour du cycle de la vie... Bref, ne vous attardez pas sur les explications de certaines salles, notamment la première, profitez des œuvres. Ensuite, on suit la démarche d'artistes qui veulent mettre du sacré dans l'art, comme Puvis de Chavannes, Maurice Denis et Emile Bernard. Là, c'est moins tordu comme rapprochement. Évidemment, c'est aussi l'espace pour les peintures qui intègrent les saints ou le Christ.
Puis l'on passe au Canada, avec des paysages vides, vierges, lumineux. Des grands espaces. Les artistes se rattachent plus ou moins à des courants théosophiques... Bien, bien. Et vient enfin la nuit du titre. Paysages nocturnes, vivants de lumières éparses ou vides. Comme le ciel ? De nouveau, on se pose la question du rapport au mystique. Et plus encore dans la salle suivante dédiée à la guerre qui transforme les paysages.
Enfin, on aborde l'univers, les étoiles, les planètes, le cosmos tout entier. On nous livre les convictions ou questionnements des artistes. Est-on encore dans le paysage ? C'est un autre débat.
Une exposition dont le sujet m'a semblé mal cadré, ou que j'ai mal compris, avec des rapprochements parfois forcés. Mais des oeuvres très intéressantes, inconnues de moi.