Michel Barnier intègre le club des Premiers Ministrables

Michel Barnier est le must du polyvalent capable d'incarner la confiance et de constituer un ticket complémentaire avec un Président énergique comme Nicolas Sarkozy.
Michel Barnier est un homme de synthèse et de survie.
De synthèse, car tout son parcours incarne une géographie privilégiée : le terrain de la province et tout particulièrement la région Rhône-Alpes.
En 1951, il naît dans une clinique Grenobloise. Puis, il devient le plus Président du Département de la Savoie. A ce titre, il organise des Jeux Olympiques d'hiver. Plus tard, son parcours professionnel le conduit à travailler aux côtés d'Alain Mérieux, charismatique patron d'un groupe international de santé ayant gardé ses racines à Marcy l'Etoile dans la périphérie de Lyon.
De survie, car il est le seul des rénovateurs du printemps 1989 a exercer encore des responsabilités ministérielles.
De la région Rhône-Alpes, il a observé les difficultés de nombreux et ombrageux voisins à l'exemple de Michel Noir, d'Alain Carignon, de Charles Millon.
Sur le plan national, il a traversé les modes. La mode de l'ouverture quand, en 1984, contre les directives de son parti, il accueillait François Mitterrand en Savoie.
La mode des rénovateurs qui ont été laminés par les années 90.
La mode des anti-chiraquiens puisque Jacques Chirac l'a fait Ministre des Affaires Européennes.
Puis, il a survécu à la mode des chiraquiens puisque Nicolas Sarkozy lui a proposé un Ministère dès son premier Gouvernement.
Ces deux repères montrent l'originalité du parcours de Michel Barnier à qui on prête désormais des visées de leadership sur la tête de liste des Européennes pour le Grand Sud et / ou pour conduire les Régionales de 2010 dans la Région Rhône-Alpes. Cette dernière hypothèse ne serait qu'une étape vers la reconquête de la Mairie de Lyon au sujet de laquelle de nombreux sondages ont déjà testé l'image dès les élections de 2008.
Progressivement, il a élargi le foyer de son pouvoir d'expertise au point qu'il est devenu un spécialiste de tout. Etre spécialiste de tout c'est une valeur ajoutée très forte puisque c'est le contraire du généraliste touche à tout.
Il semble désormais avoir intégré le club fermé des Premiers Ministrables pour la seconde moitié du mandat présidentiel.