The kills, groupe reconnu par les professionels depuis pas mal de temps déjà, a sorti cette année leur 3° album. Formé de seulement 2 membres et usant d'une boîte à rythme, ce groupe britannique démontre que la musique peut-être minimaliste tout en demeurant néanmoins extrêmement puissante.
L'album s'ouvre sur U.RA. Fever et l'on prend immédiatement conscience de l'energie sexuelle qui se dégage de leur musique et qui s'en dégagera tout au long du disque. Cheap and Cheerful est sans conteste une chanson rock mâtinée de sonorités r'n'b où les deux genres se mêlent habilement pour ne plus former qu'une chanson trouble et étrange, prônant l'anti-conformisme. Les chansons lui succédant sont du même accabit : primitives et tellement novatrices...il s'en dégagerait presque un côté malsain que les deux musiciens assument entièrement.
Black Balloon, balade envoutante, marque une jolie coupure dans un album rugueu à souhait et bous permet ainsi de reprendre notre souffle après les 6 premiers morceaux. La vois de la chanteuse se fait douce et légére et nous embarque avec elle.Puis, le rythme infernal reprend et s'ensuit des chansons détonnantes où chaque riff de guitare ressemble à un coup de poignard.
Véritable enchantement rock, le successeur de No wow est un album intense, à vif, où l'underground est maître : guitare lancinante, boite à rythme entrainante et voix feûle remettent au goût du jour l'odeur âcre du rock, du vrai : blousons de cuirs, gros mots, crachats et sueurs sont définitement bien là. Un album à se procurer d'urgence.