Il y a comme un malaise, non ?
Dans certaines entreprises, il y a quelques temps que le service de gestion des ressources humaines ne gère plus grand chose et n'a plus grand chose d'humain. Discussion avec une RH d'une entreprise X. Au fil de la discussion, un ingénieur Z évoque les faits : pour évoluer en poste et en salaire dans les entreprises, il vaux mieux changer d'entreprises. Les employés sont aujourd'hui prisonniers de leur poste et de leurs fonctions et n'ont que peu d'espoir d'évolution. Autrement dit, les ressources humaines ne sont plus gérées. La RH ne tique même pas, et acquiesce... Elle aussi finira par changer d'entreprise pour évoluer.
Avec une telle logique, les entreprises souffrent, et les employés aussi. L'historique de ce que vous avez fait pour une boite se perd aussi vite que vos collègues et surtout vos supérieurs se renouvèlent. Les employés ressentent un certains manque de reconnaissance pour leur travail (reconnaissance qui ne doit pas être que pécuniaire). Les gain de productivité - toujours faire plus, avec plus de pression, de plus en plus rapidement, avec de moins en moins de moyens, pour gagner la même chose dans un environnement où tout s'enchérit - finissent par rendre souvent la vie des employés impossible.
Stress, dépressions et suicides se multiplient, sur les lieux de travail. Certains médiatiques, comme dans les centres d'études Renault. D'autres dont on parle moins, même dans de petites PME. Peut être serait-il temps pour nos amis socialistes de batir un nouveau modèle social basé sur l'amélioration des conditions de travail. Cela devient plus urgent que d'améliorer les conditions de loisir.