Tout dépend de ce qu'on a décidé de mettre en valeur, en relief ou en exergue, le bon ou le mauvais, le solide ou le sordide.
Parce que nos représentations individuelles sont toujours inspirées ou influencées par la représentation officielle, celle qu'on se repasse en boucle dans nos cervelles :
La bouteille est à moitié vide... vide... vide....
Parce que ce sont les plus forts, les plus riches, les plus influents qui en décident... d'autant plus que la nature est attirée par le vide... de leur cerveau.
Vous avez l'impression de bien voir les choses lorsque vous les voyez du mauvais côté plutôt que du bon côté...
Et ce que vous appelez "réalité" n'est souvent que le portrait de ce mauvais côté, de ce mauvais aspect, de ce mauvais reflet.
Parce qu'en soi les choses ne sont ni bonnes, ni mauvaises, ce sont nos représentations qui les rendent bonnes ou mauvaises...
C'est en vertu de cette sinistre évidence que les hommes politiques favorisent ou valorisent davantage la bouteille à moitié vide.
La crise, nous dit-on, c'est le gâteau pas la cerise.
Le dérèglement climatique, ce n'est plus l'exception mais la règle.
Le flux migratoire ce ne sont pas des hommes, des femmes et des enfants mais un ouragan qui va tout balayer sur son passage, nos maisons et nos raisons.
L'islam n'est pas une religion mais un programme totalitaire...
Et tous ces thèmes nous sont livrés chaque jour sous vide...
pour que tous les estomacs puissent les digérer avant de les libérer dans l'atmosphère...
Plus personne n'est beau, ni gentil... il faut sortir le couteau de son étui.
Ne pas oublier son fusil parce que plus personne n'est à l'abri.
Plus de monde à réenchanter, mais un monde à sauver !
À moitié vide, il ne peut que se vider, de ses liqueurs ou de ses valeurs.
C'est la raison pour laquelle le populisme planétaire ne cesse de mobiliser des thèmes déficitaires : l'insécurité, la fausse identité, la mauvaise altérité pour asseoir ses arguments d'autorité ou ses raisons de vous gouverner.
Que des menaces à ressasser.
Que des risques à calculer.
Que des dangers à écarter.
Le populisme a triomphé, la vie n'est pas un conte de fées... mais une pente glissante vers l'enfer. Sauve qui peut la vie !
Et tout est entaché ou touché par cette soudaine disgrâce.