"La lutte est en train de reconquérir la place à laquelle elle a des droits incontestables, car, au dire des pratiquants, elle est de tous les sports le plus propre à développer la machine humaine, à porter tout l'organisme au maximum de puissance. Presque tous les autres exercices pèchent par quelque point, les jambes travaillent trop ou pas assez, certains muscles sont astreints à l'immobilité, l'équilibre est rompu forcément.
La lutte, telle qu'on l'exécute en France (…) n'est pas un combat, c'est le jeu athlétique par excellence, réglé par des conventions formelles lui conservant un caractère de courtoisie très appréciable. Les partenaires peuvent se prendre seulement par le haut du corps, employer toute leur force, mais sans user de rien qui influence la sensibilité; on doit se tomber, et non pas chercher à se faire du mal. Nus jusqu'à la taille, les lutteurs en présence vont utiliser tous les facteurs dont l'homme peut disposer : force, souplesse, agilité, adresse, à-propos, résistance (…)
La prise marque naturellement le début de la partie; les athlètes se sont approchés, ils se tiennent les mains, cherchant à gagner de rapidité l'un sur l'autre, à "entrer" en terme de lutte. Souvent de cette première attaque dépend le succès, un bon coup peut s'en suivre, la riposte arriver trop tard…"
Les Jeux olympiques à Paris, c'est en 2024 Il vous reste donc sept ans pour vous familiariser avec tous les sports du programme olympique. Commençons avec la lutte. Pour ceux qui ne goûteraient pas toutes les subtilités du sport préféré de l'écrivain américain John Irving, voici un petit texte d'Edmond Renoir sur cette displine, paru dans L'Illustration du 17 mai 1890. Je sais, ça ne date pas d'hier, mais être en forme olympique, c'est aussi avoir de la mémoire !