Dans le Hall de l’ABC, passage Darcy, à Dijon, « Abysses » vous attend. Un travail de Muriel Carpentier. Jusqu’au 4 novembre. Du mardi au samedi, 13-18h.
C’est avec une vidéo que Muriel Carpentier m’avait interpellée il y a quelques années. Un collier de glaçons qui fondaient autour du coup d’une femme. La peau frissonnait. Les gouttes glissaient. Les « perles » d’eau gelée s’amenuisaient peu à peu. Génial.
Cette fois, il y a encore vidéo, mais pas que…Autour du thème des abysses, la jeune artiste (des Beaux Arts de Dijon, c’est ici sa première expo solo) décline dessins, photos et installation.
A l’entrée, deux simples tréteaux peints en violet et éclairés d’une simple lampe de bureau accueillent quelques superbes encres colorées de l’artiste. Belle idée. Bien mieux que accrochées au mur. Car…on les regarde du haut. On « plonge » dedans. Pour voir de mystérieux organismes aux belles transparences.
Continuons notre plongée en apnée. Aux murs, des dessins minutieux et fouillés nous font rencontrer quelques créatures en mutation. Mi-végétales, mi-animales.
Allez, on s’aventure derrière le rideau noir! Un décor de roches noires que je définirais volontiers comme volcaniques nous entoure. On ose marcher un peu. Mais des flaques d’une étrange matière aquatique, mi-visqueuse, mi-mousseuse, nous arrêtent. Une lumière venue des profondeurs les éclaire par dessous. Danger! On n’avance pas le pied! ça semble sans fond!
L’exposition est courte. Peu de choses. Mais on est convaincu. Sa projection vidéo « Descente en eaux troubles » s’associe à ses dessins « Captures » et « Paliers » et à ses photos pour créer un univers et transmettre des sensations, voire des réflexions.
On peut terminer par le book de Muriel Carpentier et constater qu’elle est ouverte à plusieurs domaines de création, seule ou en collectifs. Elle construit peu à peu une oeuvre. A suivre.
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