Perturbations des voies de signalisation Insuline/Facteur de Croissance 1 analogue à l’Insuline (IGF-1) chez les lignées ou espèces à longue durée de vie. Chez les mammifères, IGF-1 est principalement produite par le foie en réponse à l’hormone de croissance sécrétée par l’hypophyse. IGF-1 fonctionne principalement comme une hormone endocrine en activant le récepteur IGF-1 (IGF1R) dans les tissus distants. L’insuline sécrétée par le pancréas active le récepteur à insuline (INSR). IGF1R et INSR activent des voies de signalisation descendantes similaires par des protéines substrat du récepteur à insuline (IRS), qui, de fait, inactivent les facteurs de transcription FOXO. De multiples mécanismes perturbateurs des voies de signalisation insuline/IGF-1 ont été identifiés dans les lignées ou espèces à longue durée de vie. Par exemple, des mutations uniques du récepteur à hormone de croissance (GH) sont identifiées chez les chauves-souris de Brandt, soumettant la signalisation insuline/IGF-1 à régulation négative. Des lignées de souris à grande longévité et les petits chiens présentent des niveaux réduits d’IGF-1 plasmatiques en comparaison de leurs homologues. De plus, les niveaux d’expression de IGF1F dans le cerveau sont en corrélation négative avec la durée de vie maximale des espèces.
Le vieillissement se définit comme le déclin global des fonctions physiologiques, menant à une susceptibilité accrue aux maladies et, finalement, à la mort. Les longévités maximales peuvent différer d’un facteur 200 entre les diverses espèces de mammifères. Bien que de considérables progrès aient été réalisés dans l’identification des voies de signalisation conservées soumettant à régulation la longévité au niveau de chacun des modèles d’organismes pris individuellement ; il faut encore répondre à la question de savoir si les mêmes voies de signalisation sont responsables des différences inter-espèces. De récentes études ont initié l’identification des voies de signalisation déterminant les différences inter-espèces pour ce qui est de la longévité. Ici, nous passons en revue les preuves soutenant le rôle des mécanismes anticancer, de la machinerie de réparation de l’ADN, de la signalisation Insuline/facteur de croissance 1 analogue à l’insuline (IGF-1), et de la protéostasie dans la détermination de la longévité chez les différentes espèces. La compréhension des mécanismes responsables des énormes différences en longévité chez les différentes espèces aura un effet transformateur dans le développement des interventions d’amélioration de la santé et de la longévité chez l’homme. Tian, Seluanov, et Gorbunova, dans Trends in Endocrinology and Metabolism, publication en ligne en avant-première, 7 septembre 2017Source iconographique, légendaire et rédactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ