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Comprendre l'anorexie comportementale

Publié le 13 septembre 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Comme son nom l'indique, l'anorexie comportementale est liée à un comportement, une posture de défense que le sujet adopte dans le but de se rassurer ou de ne plus souffrir.
Appuyons-nous sur quelques exemples concrets. Une personne atteinte de troubles digestifs chroniques (dyspepsie ou colopathie fonctionnelle par exemple) souffre de douleurs stomacales ou intestinales suite à la prise d'un repas. Elle associe alors ses maux à l'alimentation et choisit de ne plus manger (ou très peu) afin de ne plus ressentir les douleurs issues d'une digestion difficile.

L'anorexie comportementale apparaît aussi souvent en cas d'émétophobie (la phobie du vomissement), ou de laxophobie (la phobie de la diarrhée). Avoir l'estomac vide rassurent les émétophobes qui pensent ne plus avoir rien à vomir. Nous retrouvons le même schéma chez les laxophobes. L'objectif est de ne pas être malade.
A moyen ou à long terme, l'anorexie comportementale entraîne les mêmes conséquences que l'anorexie mentale: perte de poids conséquente, carences alimentaires, troubles du métabolisme, troubles cardiaques, problèmes dentaires, etc. Cependant, les mécanismes de pensées ou raisonnements ne sont pas les mêmes dans l'anorexie comportementale.

Pour une personne souffrant d'anorexie mentale, ne pas se nourrir durant une journée apparaît en quelque sorte comme une victoire. Ici, la perte de poids est souhaitée et elle n'est jamais suffisante. En effet, l'anorexique continuera à se sentir trop "gros" et souhaitera restreindre au maximum ses prises alimentaires. Parfois, l'anorexie s'accompagne d'épisodes de boulimie. Les calories sont calculées tout comme les maigres portions que le malade acceptera ou non d'ingérer. Enfin, l'anorexique mental se pèse très régulièrement.

Que se passe-t-il en cas d'anorexie comportementale? La personne est consciente de sa perte de poids et des nombreuses conséquences qui en découlent. Elle essayera toujours de se nourrir au maximum, avec des aliments "neutres", qui n’écœurent pas, comme le pain, le riz ou les pâtes. Les aliments caloriques seront donc privilégiés. Dans des moments plus calmes, lorsque les douleurs gastriques se font moins ressentir, les anorexiques peuvent avoir des crises d'hyperphagie (boulimie non vomitive). Il s'agit d'une perte de contrôle, et les douleurs qui suivent l'épisode de "relâche" mènent bien souvent à une anorexie plus féroce...

Dans les deux cas, la prise de nourriture est contrôlée même si le but de cette attitude diffère. Cependant, nous retrouvons bien deux schémas différents, ces deux troubles ne peuvent donc être traités de la même façon. Dans le cas de l'anorexie mentale, c'est un travail sur l'image de soi ou sur le regard des autres qui doit être engagé. Pour l'anorexie comportementale, en revanche, c'est une phobie ou une maladie chronique (où domine généralement l’anxiété) qui sont en cause. Il est important de faire une distinction entre ces deux anorexies et d'apporter des solutions adaptées à chaque cas.


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