Voici la Une de dimanche 10 septembre du Parisien, la médiacratie se doit d'agir vite, de lancer ses dernières cartouches contre la manifestation du 12 septembre, initiée par la CGT et qui forcément (c'est écrit dessus) n'a pas été lancée par les autres syndicats. On entend et on lit partout que les syndicats sont divisés. Comme si la division était le point essentiel de cette affaire, comme si la manifestation en elle-même était secondaire, tout à fait secondaire.
PS j'aime beaucoup leur tenue de croquemort... S'agit-il des flammes de l'enfer en bas de la page ? En tout cas, Brigitte est tout sourire, au moins un peu de soleil sur cette page sordide. Le Parisien fait dans le message simple, dans la grosse ficelle, d'un côté les diables en noir, de l'autre l'ange blond en blanc.
Le Parisien devrait lire Libération
Alors qu'en réalité la base n'est pas si divisée que ça, Libération l'a remarqué : avec un premier article du 30 août, FO ne manifestera pas le 12 septembre contre la réforme du code du travail (Mailly aux Echos), puis le vent tourne le 1 septembre Loi travail : forces contraires chez FO, le 4 septembre Réforme du code du travail: changement de cap à FO?, le 6 septembre Manifester ou pas le 12 septembre? Bisbilles chez FO, et enfin le 7 septembre Ordonnances Pénicaud : FO toujours plus fracturée. Extrait :
Alors que la direction de Force ouvrière refuse de battre le pavé le 12 septembre avec la CGT et Solidaires contre la réforme du code du travail, 51 unions départementales et huit fédérations professionnelles de l'organisation appellent quand même à défiler.1 Luc.Peillon
1Ordonnances Pénicaud : FO toujours plus fracturée, Luc Peillon, Libération, 7 septembre 2017.