Les appels à la destitution du président algérien Abdelaziz Bouteflika gravement malade, se multiplient ces derniers jours en Algérie, alors que les proches du chef d'Etat s'y opposent en mettant en avant l'impact que cette destitution pourrait avoir sur la stabilité du pays.
Six universitaires et intellectuels algériens viennent de juger publiquement que la santé de Bouteflika ne lui permet plus de diriger le pays. En l'espace de quelques semaines, les appels à la destitution du président algérien se sont multipliés.
Aux commandes du pays depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, 80 ans, a été en 2013, victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC), qui a affecté son élocution et sa mobilité. Malgré tout, il a été réélu l'année suivante à la tête de l'Algérie, ce qui en fait l'homme d'Etat algérien à la longévité la plus importante au pouvoir.
Ce sont les sociologues Ratiba Hadj-Moussa, Mohamed Hennad et Aissa Kadri, l'écrivain Mustapha Benfolid, l'historien Daho Djerbal et le journaliste Cherif Rezki qui, dans une tribune publiée jeudi 31 août dernier dans le journal El Watan, ont appelé à l'organisation d'une "élection présidentielle anticipée au cours des mois à venir".
"L'état de santé du président Bouteflika ne cesse de se dégrader. A l'évidence, le président n'exerce plus ses fonctions constitutionnelles de manière effective, soutenue et transparente", jugent les auteurs de cette tribune.
En réponse, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé dimanche dernier lors d'une réunion interne de sa formation politique que les personnes appelant à la destitution du président "n'ont rien à faire" et ne veulent pas le bien pour l'Algérie.