The National - Sleep Well Beast
La vie de The National ne doit pas être facile. A chaque fois, leur nouvel album est très attendu et à chaque fois, c'est un plébiscite total. Mais comment supportent-ils donc ça ? Leur 7ème album, Sleep Well Beast est sorti le 8 septembre dernier et, devine... c'est encore une petite perle musicale.
Il aura fallu 4 ans, pour entendre du nouveau The National. Entre temps, on a pu patienter avec les différents projets des membres du groupe, comme El Vy ou Planetarium sorti cette année, mais on attendait leur retour avec impatience forcément. Sleep Well Beast concentre 12 morceaux pour presque 1h de musique dépressive à souhait. Mais pas seulement, c'est peut-être même moins dépressif qu'un High Violet, d'ailleurs. On retrouve même un peu de son énervé et imposant par moment ( Turtleneck vient te décoiffer entre l'intimiste Born to Beg et le synthétique Empire Line).
Mais ce qui frappe surtout, c'est ce côté un peu expérimental qui s'invite par touche dans le son de The National. Walk it back et ses 6 longues minutes découpées en plusieurs couches en est un bon exemple. Sleep Well Beast qui clôt l'album et lui donne son nom, est sans doute le morceau le plus " nébuleux " - à moins que ce soit l'introduction d' I'll Still Destroy You ...
Mais attention, The National ne réinvente pas son style. Mais avouons qu'entendre des loops rythmiques un brin électro peut perturber à la première écoute. Ceci dit, ce cher batteur, Bryan Devendorf, est ses beats de folie est toujours bien présent et continue de nous bluffer ( Empire Line ou I'll Still Destroy You notamment). La guitare reste aérienne et stridente à la fois, la plupart du temps et les paroles de Matt Berninger sont toujours empruntes de regrets et de constats pessimistes sur la vie, l'amour, la vie de couple. Un régal pour les oreilles comme ils savent si bien faire.
Donc non, Sleep Well Beast ne change pas la donne. The National reste un sacré groupe sur lequel on peut compter, grâce à la poésie de Berninger et le génie de compositeurs des frères Dessner. Et ça nous va largement. Vivement la tournée française pour vivre ça en live (tu peux déjà avoir un aperçu sur NPR d'ailleurs.)