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Le gouvernement acceptera "volontiers" une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de l'ouragan Irma, a indiqué lundi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, alors que la ministre des Outre-mers Annick Girardin mettait elle en garde contre les critiques "déplacées".
"Nous, nous sommes pour l'évolution, et donc nous acceptons volontiers une commission parlementaire", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur France 2, après les critiques de tous bords politiques sur la gestion de l'ouragan.
Dimanche, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a proposé une commission d'enquête parlementaire "pour savoir si l'on a prépositionné des forces militaires et civiles en nombre suffisant". Le député LR Eric Ciotti a fait une proposition similaire, reprochant un "défaut d'anticipation" et "une défaillance de l'Etat.
"Ils verront combien les équipes étaient mobilisées", a répondu M. Collomb, se disant confiant que "dès le départ", le gouvernement avait pris "les bonnes décisions".
"Aujourd'hui on pense que le temps est à la construction. Toutes celles et tous ceux qui veulent aider, si (...) M. Mélenchon, M. Ciotti, veulent lancer un grand appel à la reconstruction de l'île, qu'ils veulent aider les élus de l'île, nous sommes tout à fait d'accord", a-t-il aussi dit.
Interrogée sur France Inter depuis Pointe-à-Pitre, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a elle pour sa part affirmé qu'elle répondrait aux questions si une commission parlementaire était "souhaitée".
"En tant que ministre, je suis là pour répondre à leurs questions, je le ferai, mais j'espère qu'il n'y aura pas des polémiques qui ne serviront à rien", a-t-elle dit.
"L'Etat doit rendre des comptes, quand il y a des questions c'est le rôle des parlementaires de les poser ( ?) je respecte leur position, mais il y a certaines critiques qui aujourd'hui sont un peu déplacées", a-t-elle estimé.
M. Collomb a par ailleurs affirmé qu'Emmanuel Macron, qui arrivera mardi à Saint-Martin, "s'expliquer(ait)" face à la colère des habitants.
"Evidemment quand vous avez des gens qui ont tout perdu, vous nous pouvez pas vous attendre (à ce) qu'ils vous accueillent avec un grand sourire", a-t-il ajouté.
AFP-Le Point